Le clan Bush ne soutient pas Donald Trump
S'il apparaît désormais que Donald Trump sera bien le candidat républicain à la course à la Maison-Blanche, l'unité au sein du parti est cependant loin d'être acquise.
Nul n’est prophète en son pays : une expression qui semble taillée sur-mesure pour Donal Trump. Si les citoyens et sympathisants républicains le portent aux nues, les grands noms du parti ne sont pas tous derrière lui.
C’est le cas de la famille Bush, mais aussi du chef de file des Républicains, Paul Ryan.
Les Bush vent debout contre Trump
On ne peut pas dire que les deux anciens présidents Bush (George W., de 2001 à 2009, et avant lui George H.W., de 1989 à 1993) portent le candidat Trump dans leur coeur. Par l’intermédiaire de son conseiller, on apprend que le premier, George W., “ne prévoit pas de prendre part ou de commenter la campagne présidentielle”. Quant à son père, son porte-parole Jim McGrath a déclaré au Texas Tribune qu’“À l’âge de 91 ans, le président Bush a pris sa retraite politique (…) Il est sorti de sa retraite pour faire quelque chose pour Jeb (Bush), mais ce sont les exceptions qui confirment la règle”.
Il faut dire que Jeb Bush, frère et fils des deux anciens présidents, et qui fut un éphémère candidat à la Maison-Blanche, n’a pas été épargné par le féroce Trump. Au point que contraint d’abandonner, Jeb s’était rallié à son rival Ted Cruz, en espérant haut et fort que Donald Trump serait laminé par Hillary Clinton.
Le chef des députés républicains pas prêt non plus à le soutenir
Pour Andrew Card encore, ancien chef de cabinet de George W. Bush, Trump “a beaucoup de travail à faire pour obtenir (son) vote et la confiance des cadres du Parti républicain”, en évoquant en outre un certain manque de respect.
Et Paul Ryan, chef de file de la majorité républicaine à la chambre des représentants, ne dit pas autre chose. Cette personnalité de poids du parti a jeté un pavé dans la mare jeudi en assurant qu’il n’était “pas encore prêt” à soutenir le candidat milliardaire. Et a ajouté : “Je pense qu’il doit faire plus pour unifier le parti et ensuite séduire tous les Américains, quelle que soit leur origine, et une majorité d’indépendants”.