Cirrhose : les sodas pointés du doigt pour leur action sur le foie
Une étude américaine avance qu'une consommation régulière de sodas augmente sensiblement les risques de contracter une stéatose hépatique non alcoolique. Les sodas sont de nouveaux pointés du doigt pour leurs effets nocifs sur la santé.
Via la publication de leur étude dans le Journal of Hepatology, des scientifiques américains de la Tufts University sont venus confirmer ce dont tout un chacun pouvait se douter. Soient des conséquences possiblement graves pour le foie de consommateurs réguliers de boissons sucrées, comme les sodas.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont sollicité 2 634 hommes et femmes, pour la plupart de type caucasien. Ceux-ci ont informé les scientifiques quant à leurs habitudes alimentaires relatives à leur consommation quotidienne de sodas et boissons sucrées (avec caféine ou non), tabac et alcool.
Sodas : les risques d’une SHNA plus élevés chez les consommateurs réguliers
Les chercheurs ont eu recours à la scanographie afin de prendre connaissance du taux de gras présent dans le foie de chaque participant. Et de découvrir que les plus gros consommateurs présentaient 55% de risques supplémentaires que les autres de contracter une SHNA (stéatose hépatique non alcoolique). Il s’agit d’une affection touchant le foie et pouvant évoluer vers une cirrhose.
“Foie gras” : environ 30% de la population américaine concernée
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? ajoutent qu’un pourcentage semblable a été relevé en prenant en compte plusieurs facteurs tels le sexe, l’âge et le mode de vie de ces personnes. Pour la précision, l’étude ne concerne visiblement pas les sodas dits “light”, et les potentiels risques liés à sa consommation régulière n’ont donc pas été évoqués. Aux États-Unis, environ 30% de la population américaine serait atteinte de SHNA. Un syndrome dont on nous dit qu’une évolution en cyrrhose peut, par la suite, aboutir à un cancer hépatique. En se basant sur ces chiffres, les scientifiques estiment que d’ici 2030, plus ou moins 50% de la population mondiale pourrait être concernée par une SHNA. Une prévision loin d’apparaître insensée puisque le nombre de cas de SHNA serait passé du simple au double en 25 ans (1988-2013).