Cigarette électronique : un risque d’addiction à la nicotine chez les ados ?
Des responsables sanitaires craignent que l'adoption de la cigarette électronique par les adolescents ne les accoutume à la nicotine.
Présentée comme une alternative moins nocive à la cigarette traditionnelle, la cigarette électronique est de plus en plus l’objet d’analyses tendant à lui reconnaître des aspects appelant à la prudence. Wilson Compton, directeur adjoint du National Institute on Drug Abuse (NIDA), a certes indiqué vendredi un caractère “prometteur” de l’e-cigarette.
“Ces cigarettes reproduisent certains gestes des fumeurs ce qui pourrait être utile pour arrêter de fumer du tabac”. Une récente étude conduite par la Cochrane Collaboration a ainsi abouti au résultat suivant : environ 9% des utilisateurs de cigarette électronique réunis pour cette enquête ont été capables d’arrêter de fumer pendant au moins un an.
Cigarette électronique : un danger pour les néophytes du tabac ?
Mais si le professeur Roy Harrington de l’université de Birmingham n’émet quant à lui que “peu de doute que les cigarettes électroniques soient moins nocives pour le fumeur“, il met toutefois en garde (via l’AFP citée par MYTF1News) les utilisateurs de cigarette électronique “qui n’ont jamais fumé de tabac” auparavant : “ils s’exposent délibérément à la nicotine, une substance provoquant une puissante accoutumance”.
Les 16-18 ans américains plus accros à l’e-cigarette ?
Une autre enquête menée auprès de 40 000 lycéens américains a pour sa part amené à la conclusion que la tranche la plus concernée par l’utilisation de cigarettes électroniques aux États-Unis est celle des 16-18 ans (entre 16,2 et 17,1% sur un mois). Des pourcentages qui, pour cette même frange d’adolescents, tombent entre 7 et 14% en ce qui concerne la consommation de cigarettes dites classiques. À l’été dernier, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avaient publié un rapport indiquant qu’entre 2011 et 2013, le nombre d’utilisateurs de cigarette électronique chez les jeunes non-fumeurs était passé du simple au triple.