Les chutes en tête des accidents de la vie courante mortels
Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie une étude relative aux accidents de la vie courante entre 2000 et 2012.
Mardi, le BEH propose une étude comptable des accidents de la vie courante (AcVC), en France et entre les années 2000 et 2012. Ils représentent 58% des décès liés à un traumatisme (accidents de la circulation, du travail, de la vie courante, homicides, suicides…).
En 2012, les AcVC ont conduit à à 21.470 décès, et les chutes en sont les premières responsables, avec un taux de 12 cas pour 100.000 personnes.
Le détail de l’étude du BEH
Les chutes donc, première cause de mort par AcVC. Et loin devant les suffocations (taux de 3,8 pour 100.000), les intoxications (2,8), les noyades (1,4) et le feu.
Au total, deux morts par AcVC sur trois en 2012 concernent des personnes âgées de plus de 75 ans. En revanche, parmi les moins de 25 ans, c’est la noyade qui arrive en tête des causes de mortalité. Enfin, ces accidents furent l’origine de 21% des décès entre 1 et 4 ans, et de 13% entre 5 et 14 ans.
Des disparités entre régions, et entre sexes
Même si les spécialistes pointent des disparités régionales (la mortalité a été supérieure de 24% dans le Nord-Pas-de-Calais, de 23% en Bretagne, de 14 % dans le Limousin entre autres), celles-ci sont inexplicables. En revanche, la plus grande gravité des AcVC des hommes par rapport aux femmes est déjà plus tangible; les auteurs expliquent : “Plusieurs approches ont tenté d’expliquer ces différences entre les garçons et les filles : prise de risque plus importante chez les garçons, perception différente de l’appréhension du danger entre les garçons et les filles, socialisation différente entre les garçons et les filles”.
Quant à la prévention, écrivent-ils, elle “est complexe à mettre en œuvre, car il existe une multitude d’accidents : différents types de chutes (défenestrations accidentelles, chutes à vélo, chutes dans les escaliers, chutes de cheval, etc.) et les risques varient selon les populations (enfants d’âge préscolaire, personnes âgées, etc.)”. Et il y a encore pas mal de travail à abattre, à en juger par cette autre conclusion : “Quelques campagnes et actions de prévention ont été évaluées selon différentes méthodes. (…) Ces mesures d’efficacité ne sont pas systématiques et devraient être généralisées aux nombreuses actions dans le domaine de l’accidentologie”.