Christiane Taubira flingue Le Figaro, le journal lui répond
Lors d'un interview donné au journal Libération, l'ancienne garde des Sceaux et ministre de la Justice Christiane Taubira a critiqué le journal Le Figaro pour sa "désinformation". Explications.
Éloignée de la sphère politique depuis sa démission du gouvernement le 27 janvier 2016, Christiane Taubira a accordé un entretien à nos confrères de Libération.
“Moi, je n’ai pas les compétences pour guérir les gens du Figaro”
Alors que le journaliste lui demande si “La droite a réussi à installer dans l’opinion publique l’image fallacieuse d’une Taubira ministre de la Justice laxiste, qui vide les prisons”, l’ex-Ministre a vite retrouvé sa détermination :
“Les hommes politiques de droite savent faire du marketing. La presse de droite aussi. La désinformation méthodique du Figaro, par exemple, en était caricaturale… C’était tellement gros à la fin, que cela me faisait rire. C’était devenu pathologique, il fallait taper sur Taubira. Moi, je n’ai pas les compétences pour guérir les gens du Figaro“.
Le Figaro répond aux attaques de Christiane Taubira et dénonce un "procès stalinien" https://t.co/T1qBRvWQRH pic.twitter.com/uqs8CpEmhl
— Le Lab (@leLab_E1) September 13, 2016
“Nous ne savions pas que nous étions “malades””…
Dans son édito du jour, le rédacteur en chef du Figaro Guillaume Tabard est revenu sur les propos de Christiane Taubira :
“Pauvres “gens” que nous sommes. Nous étions malades et nous ne le savions pas !”. Alors Oui, Guillaume Tabard reconnait avoir souvent critiqué l’ex-Ministre mais avec des arguments. Cependant, il a ajouté :
“Des ministres ont pu s’en agacer, riposter, contester, argumenter. Aucun n’a mis en cause la santé mentale des journalistes, pardon des “gens” du Figaro. Des procès en folie, il y en a eu et il y en a encore sous des régimes où quiconque ne pense pas comme l’État mérite d’être soigné par les docteurs de la pensée. La “psychiatrisation” des opposants fut en effet l’argument imparable des procès staliniens”.
Le journaliste du Figaro conclue ainsi son papier :
“C’était tellement gros qu’à la fin, cela me faisait rire’, feint Madame Taubira. Prenons-la au mot. Et rions avec elle“…