Chômage : une stabilisation pour le PS, une baisse artificielle pour la droite
La courbe du chômage fait du yoyo ces derniers mois. Certains, comme la ministre du travail y voient une stabilisation alors que les républicains y voient une baisse purement artificielle.
Selon les chiffres publiés aujourd’hui par le ministère du travail et Pôle emploi, en novembre, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie “A” a baissé de 15.000 soit -0,4%.
Une phase de stabilisation du chômage
Pour Myriam El Khomi, la ministre du travail, c’est une confirmation d’une tendance à la stabilisation du chômage en insiste sur le fait que sur les trois derniers mois de l’année, la progression du chômage n’est que de 0,1%. Elle n’hésite pas à déclarer que “la reprise économique est là !” avant de teinter ses propos en ajoutant que cette reprise n’est que “graduelle“.
Sur l’année, le nombre d’inscrit à Pôle emploi a cependant progressé de 2,5% rien que pour la catégorie “A”, bien loin des promesses d’inversion de la courbe du chômage par François Hollande, alors candidat à la présidence. Il est à noter par ailleurs que les créations d’emploi sont, la plupart du temps, des contrats très courts en CDD ou intérim.
Une baisse artificielle du chômage pour l’opposition
Loin de se réjouir de ces chiffres, les républicains ont, dans un communiqué, pointé du doigt la hausse du chômage dans les différentes catégories (“A”, “B” et “C”) et indiquent que ceci est la “preuve que le transfert de demandeurs d’emploi bat son plein afin de faire baisser artificiellement le chômage de catégorie A” avant d’ajouter que : “Le chômage a connu une augmentation record cette année malgré toutes les promesses de François Hollande, malgré toutes les lois votées qui étaient censées inverser la fameuse courbe du chômage. Il n’en est rien“.
Pour Florian Philippot, vice président du Front National, c’est “Encore une hausse du chômage : +6.700 en catégories A, B, C. Une France désarmée par l’UE, qui n’en finit plus de se désindustrialiser“.