Choc toxique menstruel : une pathologie qui inquiète les scientifiques
Alors que les cas de syndrome du choc toxique (SCT) lié aux règles augmentent d’année en année, des chercheurs lancent une vaste campagne de collecte de tampons usagés pour étudier la pathologie.
Cette pathologie n’est pas forcement très connue et pourtant, elle peut-être extrêmement grave. Le syndrome du choc toxique (SCT) lié aux règles inquiète de plus en plus les médecins du fait de l’augmentation des cas. Une augmentation que les chercheurs ne savent pas vraiment expliquer.
Un syndrome potentiellement mortel
Le syndrome du choc toxique lié aux règles touche généralement les femmes qui utilisent des protections périodiques intra-vaginales (tampons, coupes menstruelles ou éponges…) pendant leurs règles. Des protections qui bloquent l’écoulement sanguin au niveau du vagin. Le sang peut alors entrer en contact avec avec une souche spécifique du staphylocoque doré ce qui va produit une toxine qui risque de passer dans le sang pour se propager dans le corps.
Si les premiers symptômes font penser à une gastro-entérite, des rougeurs importantes apparaissent également sur le corps et si l’infection n’est pas traitée à temps, elle peut entraîner de graves séquelles sur les organes, des amputations et même la mort.
Depuis quelques années, les scientifiques du centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon ont remarqué que le nombre de cas de SCT ne cessait d’augmenter. De 4 en 2004 contre, il est passé de 22 cas connus en 2014. Une augmentation qu’ils ne peuvent expliquer pour le moment.
Collecte de tampons pour étudier la maladie
Si les scientifiques avancent certaines pistes pour l’augmentation des cas comme des changements dans les composants des tampons ou encore l’augmentation de leur utilisation, ils n’ont rien de concret pour le moment.
C’est pour cela que le centre national de référence des Staphylocoques lance une vaste campagne de collecte de tampons usagés pour étudier la maladie plus en détail. Pour participer à cette collecte, il faut se rendre sur le site du CHU de Lyon (www.chu-lyon.fr) ou écrire à gerard.lina@univ-lyon1.fr pour obtenir un kit d’envoi des tampons.
Pour les utilisatrices de tampons, il est conseillé de ne pas les garder plus de 4 heures et de les enlever immédiatement si des symptômes de SCT apparaissent.