Chirurgie bariatrique : les obèses pas assez suivis
Selon un collectif d'associations et de spécialistes de l'obésité, le suivi des personnes ayant subi une chirurgie bariatrique ne serait pas suffisamment important compte tenu du nombre conséquent de centres réalisant ce type d'interventions en France.
Un peu plus tôt dans l’année, la Haute autorité de santé (HAS) avait tiré le signal d’alarme quant à une chirurgie bariatrique bien trop souvent privilégiée par les mineurs obèses souhaitant perdre significativement du poids. Une alerte qui semble prendre un peu plus de sens avec les récentes recommandations du Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO).
Ce collectif rassemblant associations et spécialistes de l’obésité vient ainsi de publier un livre blanc appelant à améliorer la situation des personnes ayant subi une chirurgie bariatrique. Et plus particulièrement à leur assurer un suivi postopératoire correct.
Obésité : un livre blanc pour un meilleur suivi des chirurgies bariatriques
Dans cet ouvrage partiellement cité par nos confrères d’Actu Santé .net, il est notamment indiqué qu’opérer est une chose, “mais [qu’] il faut [aussi] assurer le service après-vente”. Et le collectif de fortement redouter un suivi relativement peu important en France, où “400 centres font de la chirurgie de l’obésité”. Un chiffre que le CNAO considère ainsi “sans doute” trop élevé “pour garantir un haut niveau de qualité partout”.
Et s’il fallait le rappeler, le docteur Renaud Chiche souligne que “l‘obésité n’est pas un manque de volonté de maigrir. C’est une véritable maladie chronique, à vie. Et la chirurgie bariatrique est le seul traitement efficace”. Tant que le patient est âgé de plus de 18 ans et que celui-ci ne fait pas partie, comme l’indiquait la HAS, des “cas extrêmement sévères”.
L’appel à des “maisons de l’obésité labellisées”
Parmi les propositions renfermées en son sein, le livre blanc suggère de “formaliser le suivi postopératoire comme une condition de la chirurgie bariatrique”, la création de “maisons de l’obésité labellisées” ainsi que la mise en place d’un contrat tripartite, lequel responsabiliserait tout autant le patient que les équipes médicales.
Les médecins considèrent que les personnes souffrant d’obésité doivent être suivies tout au long de leur vie sur un plan à la fois nutritionnel et psychologique.