La chicha serait bien plus toxique que la cigarette
Selon une étude de scientifiques américains, la chicha serait beaucoup plus nocive que la cigarette classique.
C’est l’une des nouvelles tendances en France et dans le monde ces derniers mois. À l’arrivée des beaux jours, las narguilés ressortent dans la rue et il n’est plus rare de voir des groupes de personnes partager une bonne chicha.
Si ce moment de partage est plutôt agréable, les autorités sanitaires rappellent que la chicha reste dangereuse pour la santé. Selon une récente étude de l’école de médecine de la Pittsburgh University aux États-Unis, le narguilé nous ferait même avaler 25 fois plus de goudron qu’une cigarette classique.
Jusqu’à 125 fois plus de fumée inhalée
Pour les besoins de leur étude publiée dans la revue Public Health Reports de janvier 2016, les scientifiques se sont penchés sur 542 publications scientifiques effectuant des comparaisons entre la cigarette classique et la chicha. Ils ont ensuite retenu 17 études présentant suffisamment d’informations pour être pertinentes.
La conclusion est sans appel, les fumeurs de chicha inhalent 125 fois plus de fumée en une seule session de narguilé. Dans le même temps, 25 fois plus de goudron 10 fois plus de monoxyde de carbone et 2,5 fois plus de nicotine qu’une seule cigarette sont absorbés par les poumons.
Des résultats à relativiser
Les scientifiques sont tout de même conscients que la comparaison entre les fumeurs réguliers de cigarettes ou de narguilé est assez difficile à mettre en pratique. Une disparité existe entre ces deux modes de consommation et un fumeur de cigarettes classiques peut par exemple fumer jusqu’à un paquet par jour alors qu’un utilisateur de narguilé atteindra tout au plus 2 ou 3 sessions par jour en moyenne.
Selon le Pr Primack, auteur de l’étude, « Nos résultats ne peuvent donc pas conclure laquelle des deux consommations est la pire, mais elle suggère au moins des risques d’exposition à des substances toxiques que les fumeurs de narguilé ne réalisent pas ». Cette étude cherche surtout à battre en brèche l’idée reçue qui veut que le narguilé soit moins nocif du fait de sa relative douceur.