Charlie Hebdo : des départs et des nouveaux bureaux
Après l'annonce du départ de Luz et Patrick Pelloux, la rédaction de Charlie Hebdo s'apprête à emménager dans de nouveaux locaux ultra-sécurités.
Charlie Hebdo s’apprête à tourner une page symbolique.
9 mois après les attentats meurtriers du 7 janvier qui ont décimé une grande partie des membres de la rédaction, l’équipe du journal satirique s’apprête à emménager dans de nouveaux locaux ultra-sécurisés situé dans le XIIIe arrondissement de Paris et dont l’adresse exacte a été tenue secrète. “C’est un lieu de regroupement, pour empêcher une attaque. C’est un lieu fermé ou personne ne peut entrer et qui est étanche. Parce que nous sommes avec un danger potentiel, c’est comme ça. Si on pouvait faire autrement, on le ferait“, avait expliqué Patrick Pelloux au micro de RTL.
Luz et Patrick Pelloux sur le départ
La rédaction de Charlie Hebdo n’a pas souhaité faire de commentaires sur cette nouvelle. L’arrivée dans les nouveaux locaux étaient prévues depuis plusieurs mois et s’est faite progressivement.
Mais cette annonce se fait la semaine où Luz, un des dessinateurs emblématiques de Charlie Hebdo, et Patrick Pelloux, un des chroniqueurs du journal depuis 12 ans, vont quitter le journal. Luz a signé ses derniers dessins dans l’édition du journal publiée ce mercredi 30 septembre. Tandis que l’urgentiste partira début janvier. Il n’a “plus le courage de continuer chaque semaine”, a-t-il expliqué.
Charlie Hebdo : un journal en reconstruction
Depuis les attentats de janvier, la rédaction de Charlie Hebdo avait été hébergée dans les locaux de Libération, qui avait voulu afficher son soutien, 2 jours après l’attaque terroriste. 12 personnes ont perdu la vie dans l’attaque des frères Kouachi, dont cinq dessinateurs de Charlie Hebdo : Charb, Cabu, Honoré, Tignous et Wolinski.
Depuis, le journal est toujours en train de se reconstruire. Si financièrement le journal va bien grâce à la vague d’abonnements qui a suivi l’attaque et de nombreux soutiens financiers, Charlie Hebdo va devoir évoluer. Après la disparition des cinq signatures symboliques du journal et le départ de deux autres noms emblématiques, le journal satirique tente encore de tourner la page.
Une nouvelle maquette est prévue pour le mois de juillet.