Cette semaine au cinéma, on évite Perfect Sense
Perfect Sense était une bonne idée sur le papier. Mais qui passe à coté de l'essentiel.
Une épidémie fulgurante envahit le monde. Elle fait disparaître nos cinq sens les uns après les autres. Un scénario original, une idée de départ unique qui emballerait n’importe qui. S’ajoute à cette pandemie, une histoire d’amour des plus classiques et un casting impeccable : Eva Green et Ewan McGregor.
Seulement voilà, c’est réalisé par David McKenzie, le metteur en scène de Toy Boy ( faut-il en rajouter ? ). Les maladresses s’enchainent aussi vite que l’infection se propage. Le réalisateur se focalise sur des plans superflus plutôt que de creuser l’histoire des personnages. Il est en effet difficile de croire en leur romance assez tirée par les cheveux. La perte des mêmes sens au même moment, l’un est cuisinier l’autre est épidémiologiste. Un hasard fatigant.
Le film qui ne fait pas dans la finesse quand il s’agit de bien faire comprendre que le monde sombre dans le chaos, y va de ces scènes sorties de nulle part montrant des policiers et des boxeurs en larmes. Le tout sur un ton moralisateur ponctué de discours sur les fautes de l’être humain. Pour étayer son propos sur les dérives d’un monde capitaliste, David Mackenzie n’a rien trouvé de mieux que des images de famine en Afrique. Difficile de faire plus maladroit. Un film doté d’un onirisme au rabais qui tente par tout les moyens de nous faire sortir les violons.