Cette semaine au cinéma, on évite : “Je m’appelle Bernadette”
À moins qu'un film qui raconte la vie de Bernadette Soubirous ne vous passionne au départ, mieux vaut passer son chemin...
Bernadette Soubirous, sainte catholique, célèbre pour avoir aperçu plusieurs fois la Vierge dans une grotte tout près de Lourdes, reçoit elle aussi le traitement de faveur à la mode, le film biographique ou biopic.
Si la vie de Ray Charles, Johnny Cash, Mohammed Ali ou encore Harvey Milk peut trouver son public dans les salles obscures, peut-être que celle de Bernadette Soubirous peut elle aussi mobiliser les foules après tout.
Artistiquement, le film est soigné, les images sont belles, le Lourdes du XIXe siècle est des plus charmants, le réalisateur signe ici un film de belle facture, mais qui manque cruellement d’ambition. Hormis le doute, la détresse simple de l’héroïne, peu de choses à se mettre sous la dent.
Dans ce film aux faux-airs de téléfilm, on regrette l’absence de finesse, l’absence d’intelligence, la simplicité des personnages, la facilité de la narration. Les sceptiques des visions de Bernadette sont ici “les méchants”, et la pauvre Bernadette n’a pas la place de laisser croire au spectateur qu’elle est peut-être folle.
Un film sans mystère, sans mysticisme, un comble pour un film sur la vie d’une sainte. À éviter donc, à moins que cette approche lisse et sans relief du Lourdes du Second empire ne vous attire particulièrement.