Cette semaine au cinéma on évite American Pie 4
Une suite ni attendue ni espérée.
Dans cette sitcom pour anciens ados, le film réalise l’exploit de réunir tout son premier casting neuf ans plus tard. C’est là, la véritable performance du film. Le reste tient dans une réalisation et un scénario qui regroupe le pire des années 90.
Les personnages qui ont vieilli certes, mais pas mûri, nous resservent une bonne part d’humour gras, comme si le cinéma d’aujourd’hui en manquait.
Dans cette suite ni attendue ni espérée, on joue à fond la carte de la nostalgie. Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg ne change pas leur recette d’un poil et recycle les mêmes idées des précédentes sages usées jusqu’à l’os. Au menu : seins et fesses à volonté pour tout le monde !
On sent bien le goût rance de cette comédie qui a pris un gros coup de vieux après l’avènement de Judd Apatow. Lui-même qui a révolutionné la comédie américaine avec 40 ans toujours puceau ou encore Supergrave, Apatow a ringardisé American Pie.
Le film réussit tout de même à trouver une certaine profondeur en décrivant les effets du temps sur nos chers ados en chaleurs. Les trentenaires du film sont mis à rudes épreuves face au langage d’une nouvelle génération toujours plus débridée.
Mention spéciale à Chris Klein (Oz) qui faisait partie des plus mauvais il y a 10 ans mais qui a réussi à rendre son personnage parmi les plus attachants.