Cette semaine au cinéma : The Grand Budapest Hotel, Supercondriaque et Un été à Osage County
En ce mercredi de sorties, on retrouve une comédie française, et deux productions américaines à la distribution très alléchante
Avec Supercondriaque, le duo Kad Merad/ Dany Boon revient en force, si on en croit la promotion massive qui a démarré il y a plusieurs mois déjà. Pour une énième comédie à la française à très gros budget, ils s’affrontent à nouveau dans un scénario drôle, mais manquant cruellement d’originalité.
Romain Faubert (Dany Boon) est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska (Kad Merad), qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu’il regrette aujourd’hui amèrement. Le malade imaginaire est difficilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s’en débarrasser définitivement. Le docteur Zvenska pense avoir le remède qui le débarrassera en douceur de Romain Flaubert : l’aider à trouver la femme de sa vie. Il l’invite à des soirées chez lui, l’inscrit sur un site de rencontre, l’oblige à faire du sport, le coach même sur la manière de séduire et de se comporter avec les femmes. Mais découvrir la perle rare qui sera capable de le supporter et qui par amour l’amènera à surmonter enfin son hypocondrie s’avère plus ardu que prévu.
La critique de Supercondriaque
Dans ce film, Dany Boon a la double casquette d’acteur/réalisateur, et la critique presse n’est ni bonne ni mauvaise, mais souligne un film “qui ne bénéficie évidemment plus de l’effet de surprise de “Bienvenue chez les Ch’tis”, mais confirme le savoir faire de Dany Boon en matière de comédie“, selon CultureBox-France Télévisions. Première confirme sa demi-deception : “Reste la question principale : rit-on ? Oui, mais pas assez.” Bref, les fans de Dany Boon et Kad Merad seront ravis, les autres risqueront de s’ennuyer un peu.
La bande-annonce de Supercondriaque
The Grand Budapest Hotel
C’est le nouveau film de Wes Anderson (La Famille Tenenbaum, A bord du Darjeeling Limited), très attendu, et à la distribution impressionnante, puisqu’on retrouvera dans ce film Ralph Fiennes, F.Murray Abraham, Matthieu Amalric, Adrian Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Jude Law, Léa Seydoux, Tilda Swinton, et bien d’autres.
Le film retrace les aventures de Monsieur Gustave. (Ralph Fiennes), l’homme à la tête d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage, Zéro Moustafa (F. Murray Abraham), son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.
La critique de The Grand Budapest Hotel
Le nouveau film de Wes Anderson bénéficie de critiques presse hautement élogieuses. Pour Première : “Le miracle de ce film gigogne, c’est qu’on est jamais perdu, en dépit d’une forme alambiquée.” Le Journal du Dimanche surenchérit : “Wes Anderson donne libre cours à son imagination et invente une facétie ébouriffante d’espièglerie, d’humour pince sans rire et de rebondissements absurdes et jubilatoires. Dans cette perfection formelle, les acteurs tous exceptionnels (…) font preuve d’une liberté de jeu formidablement burlesque.” Inconditionnellement, le film de la semaine.
La bande-annonce de The Grand Budapest Hotel
Un Eté à Osage County
C’est le grand retour de Julia Roberts, après le fabuleux Mange, prie, aime en 2010, dans ce film sur la famille et ses secrets, face à Meryl Streep en mère vampirisante et tyrannique.
En famille, on se soutient. En famille, on se déchire… Suite à la disparition de leur père, Barbara Weston (Julia Roberts) et ses soeurs se retrouvent après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale. C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère paranoïaque (Meryl Streep) et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement refaire surface…
La critique de Un Eté à Osage County
Il semblerait que malgré la distribution prometteuse, la sauce ne prenne pas, et que la critique ne s’avoue par conquise. Pour les Fiches du Cinéma, “malgré un casting prestigieux, les personnages sont trop figés dans leur cruauté pour convaincre et toucher. Pas plus que les dialogues brillants ne suffisent à rendre plus digeste la pesanteur de leurs affrontements.” Critique égale pour Première : “une distribution de rêve, avec en tête une Meryl Streep qui en fait des tonnes en mère monstrueuse, se partage des scènes (se voulant) d’anthologie. Chris Cooper et Benedict Cumberbatch surnagent, tandis que Julia Roberts tire son épingle du jeu (de massacre).”