Cette fois, Sarkozy n’a pas dit à Bourdin qu’il quitterait la politique en cas de défaite
Invité de BFMTV et RMC, Nicolas Sarkozy retrouvait Jean-Jacques Bourdin 4 ans après avoir annoncé qu'en cas de défaite, il abandonnerait la politique. Retour sur ses principales déclarations.
En mars 2012, peu avant le premier tour de la présidentielle, le candidat Sarkozy annonçait au micro de Jean-Jacques Bourdin qu’il se retirerait de la vie politique en cas de défaite. La suite, on la connait.
Les deux hommes se retrouveraient face à face jeudi matin pour la première fois depuis cette entrevue, et cette question, entre autres, lui a été posée à nouveau.
Sarkozy : “Je vous retrouve comme je vous ai laissé”
Tout commence par le sourire du candidat à la primaire à droite : “Je vous retrouve comme je vous ai laissé, au fond on ne change pas”, lance-t-il au journaliste qui l’interroge directement sur son avenir en cas de défaite à la primaire. Avant d’ajouter : “Monsieur Bourdin, j’ai arrêté la politique ou pas ? Pendant deux ans et demi, j’ai fait autre chose. J’avais tourné la page très sincèrement, j’avais appris un nouveau métier, celui de conférencier”.
“Ma famille politique s’était effondrée”, justifie-t-il alors pour expliquer son retour. Quant à la question d’un éventuel retrait de la politique, voici ce qu’il en dit : “Imaginez que je réponde maintenant. On va dire comme on l’avait dit au moment de la présidentielle de 2012 que je n’ai pas de morale, donc voilà. Je suis tout entier concentré sur la victoire. […] J’essaie d’être plus prudent”.
Les autres déclarations
Concernant l’éventualité d’un second tour Hollande-Le Pen, l’ancien chef de l’Etat répond qu’il ne votera “pas pour le FN”. Glissera-t-il alors un bulletin Hollande dans l’urne ? “Je ne le ferai pas de gaieté de coeur”. Au sujet du Front national, il ajoute : “Il y a une barrière infranchissable avec le FN. Pour eux l’immigration, c’est une question de principe, pour moi une question de nombre”.
Retour sur la primaire à droite et la gauche : “Je ne crois pas une minute à la fable des électeurs de gauche qui iront voter à la primaire de droite (…) Je sens la mobilisation du peuple de droite”. Quant à une participation au vote des sympathisants frontistes, “Cela peut très bien se faire (…) Parce qu’avant de voter une, deux, ou trois fois pour Madame Le Pen ils votaient pour nous (…) On les a déçus ou je les ai déçus, et je les encourage à voter pour nous”.
Sur le démantèlement de la Jungle de Calais, Nicolas Sarkozy assure ne pas comprendre “ce que fait ce gouvernement. J’ai l’expérience de ces questions car j’ai évacué le camp de Sangatte”. Il juge que l’on “confond réfugiés de guerre et réfugiés politique”. Si il affirme que “La France doit continuer à accueillir des réfugiés politiques, oui sans l’ombre d’une hésitation”, il déplore en revanche qu’“Aucun des migrants de la jungle n’a été raccompagné à la frontière (…) Il faut défendre nos frontières et expulser de France ceux qui n’ont pas vocation d’y rester”.