Carrefour : une vigile licenciée pour avoir accepté 3 sandwichs périmés
Anne, une veuve de 49 ans, mère de deux enfants et vigile dans un supermarché Carrefour dans les Bouches-du-Rhône, a été mise à pied pour avoir accepté 3 sandwichs destinés à la poubelle.
C’est un fait divers qui illustre les dérives de notre société de consommation. Anne, une veuve de 49 ans travaille depuis 2 ans comme vigile dans le supermarché Carrefour de Port-de-Bouc. Elle peine à joindre les deux bouts avec ses deux enfants à charge et son maigre salaire. Elle a eu le malheur d’accepter des sandwichs périmés voués à la destruction. Elle a été licenciée pour avoir accepté un repas gratuit pour elle et ses deux enfants alors que les produits étaient destinés à être jetés.
Licenciée pour trois sandwichs périmés
Anne est employée par l’entreprise Mondial Protection qui assure la sécurité du supermarché Carrefour de Port-de-Bouc dans les Bouches-du-Rhône. L’employée avait sympathisé avec le jeune homme chargé de remplir le distributeur automatique de sandwichs destiné à la salle de pause du personnel du supermarché. Sachant que la veuve passait par des moments difficiles, l’employé lui a proposé trois sandwichs périmés destinés à être jetés.
Sachant qu’elle ne pouvait accepter les produits, elle a demandé au jeune homme de les déposer dans le coffre de sa voiture. Cependant, le jeune homme a été interpellé par des vigiles sur le parking alors qu’il plaçait les trois sandwichs dans la voiture de la vigile. Convoquée au PC sécurité de la grande surface, la femme est alors accusée de vol par son chef qui la renvoie du site. Interviewée par nos confrères de “La Provence”, elle confesse ne pas comprendre l’accusation de vol : “Je n’ai rien volé, ces produits étaient comptabilisés en pure perte et moi avec trois sandwiches je nourris ma famille“.
Carrefour exige son renvoi du site
Carrefour, qui sous-traite avec l’entreprise Mondial Protection, exige son renvoi du site et que l’employée n’exerce plus dans son supermarché. Elle reçoit alors une mise à pied et une convocation à un entretien préalable au licenciement. La veuve explique : “Mon responsable sécurité me soupçonnait de les revendre alors qu’ils servaient à nourrir mes enfants“.
Après avoir entendu ses explications, le responsable de l’agence marseillaise de Mondial Protection, compréhensif, annule la mise à pied et lui propose une mutation mais bien trop éloignée de son domicile et la femme doit refuser. Après les réactions outrées de nombreuses personnes, et craignant sans doute pour son image, la direction nationale de Carrefour a finalement réagi, se déclarant “très sensible à la situation” d’Anne et aurait assuré qu’elle “était naturellement prête à l’accueillir dans le magasin de Port-de-Bouc“.