Cannabis : to beuh or not to beuh pour Shakespeare ?
William Shakespeare était-il un consommateur de cannabis ? Selon des chercheurs sud-africains, le célèbre dramaturge anglais fumait à l'occasion du haschich.
En Afrique du Sud, des chercheurs ont analysé des vieilles pipes, déterrées dans le jardin de William Shakespeare à Stratford-upon-Avon, sa ville natale. Les scientifiques ont mené une “chromographie en phase gazeuse couplée à la spectromie de masse“, une analyse très sophistiquée, qui a permis découvrir des traces de cannabis.
Ces analyses ont été menées sur plusieurs pipes. Du cannabis a donc été détecté sur 4 pipes découvertes dans le jardin même du dramaturge. Deux autres pipes ont été déterrées chez des voisins de Shakespeare. Là, les chercheurs ont découvert des résidus de cocaïne.
Shakespeare aurait préféré le cannabis à la cocaïne
Selon Francis Thackeray, directeur de l’institut de l’évolution humaine de Johannesburg et auteur de la recherche, le poète était au courant des effets de cette drogue et lui aurait préféré le cannabis pour ses vertues plus “stimulantes pour l’esprit“.
Le journal anglais The Independent, qui a dévoilé cette recherche, explique que le célèbre corsaire Francis Drake, Commandant de la marine anglaise, aurait importé en Europe les premières feuilles de coca du Pérou. Certaines substances illicites étaient ainsi déjà connues et consommées dans l’Angleterre du XVIIème siècle, de même que différentes formes de tabac.
Des mentions du cannabis dans les poèmes de Shakespeare ?
Fort de ces résultats, le scientifique a alors cherché dans les textes de William Shakespeare des mentions au cannabis. Ainsi dans le Sonnet 76, Shakespeare fait références à des “composés étranges” (“compounds strange”). Un peu plus loin, le poète anglais écrit “And keep an invention in a noted weed” (“invention venue d’une certaine herbe”). Parle-t-il du cannabis ? Le doute est permis.
L’article du quotidien anglais se conclut par une question : William Shakespeare était-il stone lors qu’il jouait sur scène devant l’Angleterre élisabéthaine ?