Canicule : à Lille, 30 millions de litres d’eau gaspillés
A Lille notamment, des bouches d'incendie ont été ouvertes au plus fort de la canicule par des habitants. Un geste rafraîchissant mais qui n'est pas sans conséquence.
Pendant la canicule de cette semaine, on a tous cherché par tous les moyens d’avoir un peu de fraîcheur. S’allonger dans un parc, à l’ombre des arbres, Mettre les pieds dans une fontaine, aller au cinéma et profiter de la climatisation… Bref, chacun y allait de sa petite idée pour peu qu’on y trouve une température un peu plus clémente.
Dans de nombreuses villes, les habitants de certains quartiers n’y sont pas allés par quatre chemins : ils ont ouvert les bouches d’incendie. Joie pour les enfants : les batailles d’eau pouvaient commencer tandis que les parents surveillaient ou devenaient de grands enfants.
Cependant, cette pratique n’est pas sans conséquence. D’une part, ouvrir une bouche d’incendie est illégale. D’autres part, cela provoque un énorme gaspillage d’eau. Rien que pour la ville de Lille, ce sont 30 millions de litres d’eau qui ont été déversés dans les rues. Soit la consommation quotidienne d’une ville de 200.000 habitants. Les services des Eaux du Nord ont dû intervenir plus d’une centaine de fois pour fermer les bouches d’incendie. Quelques baisses de pression ont été enregistrés dans certains quartiers.
Lille : des pompiers débordés en raison des bouches d’incendie
Ces ouvertures intempestives provoquent également un autre problème : le standard des secours est surchargé d’appels de signalements de geysers. Vendredi 2 juillet, les pompiers ont reçu plus d’un millier d’appels, ce qui n’est pas sans conséquence pour les personnes appelant pour des urgences vitales.
Des bouches d’incendie ont dû être coupées. Cela pose un autre problème : en cas d’incendie, les pompiers perdent alors de précieuses minutes pour faire rouvrir l’eau.