Candidature de Macron : “une illusion” pour Le Guen
Le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen a estimé jeudi que la candidature d'Emmanuel Macron à la présidence de la République était "celle d'une illusion".
Elle est possiblement arrivée bien tôt pour qui s’attendait à une officialisation de la chose début décembre. Mercredi, à la veille du dernier débat télévisé pour la primaire de la droite et du centre, l’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron a ainsi présenté sa candidature à l’élection présidentielle.
Et si le fondateur du mouvement En Marche ! a présenté sa décision comme “mûrement réfléchie” et “irrévocable”, elle apparaît loin d’avoir fait l’unanimité au sein de la classe politique. Invité jeudi de nos confrères de RTL, le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen a témoigné d’une réaction plutôt négative.
Le Gue : candidature de Macron, “celle d’un moment”
“Je crois que sa candidature, là, est celle d’un moment, celle d’une illusion qui est qu’on peut faire le dépassement de la gauche et de la droite […] en faisant abstraction de la gauche et de la droite. Je ne crois pas que ce soit possible”.
Pour M. Le Guen, on voit avec cette candidature qu’“il y a toujours la tentation d’aller chercher ailleurs”, et ce “à chaque élection présidentielle […] quand il n’y a pas encore l’offre politique de la droite, l’offre politique de la gauche et, ce qui est nouveau aujourd’hui, l’offre politique de l’extrême droite”.
“C’est un peu California Dream”
Par sa position, l’ancien ministre ne serait d’ailleurs pas le mieux placé pour agir : “Je pense qu’il représente une identité de centre-gauche que je crois fertile quand elle est au service de la gauche toute entière. Quand elle se sépare de la gauche, elle est isolée, elle est marginale et elle n’est pas productive”.
Le secrétaire d’État ajoute enfin qu’à son sens, “Emmanuel Macron c’est un peu California Dream si vous voulez. C’est-à-dire, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. […] Je crois que ça ne correspond en rien à la situation de notre pays”.