Cancer : une forme de leucémie guérie par un antidiabétique ?
Des chercheurs français travaillent sur l'association entre un médicament contre le diabète de type 2 et un traitement standard. Celle-ci pourrait guérie la leucémie myéloïde, dont on recense 600 nouveaux cas en France chaque année.
La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une maladie du sang dont on recense 600 nouveaux cas chaque année en France. Elle évolue lentement, et à l’heure actuelle les traitements permettent seulement de la maintenir en pause.
Aujourd’hui, ce sont des chercheurs de l’Institut des Maladies Émergentes et des Thérapies Innovantes (iMETI), situé en région parisienne, qui apportent un espoir de guérison.
LMC : supprimer la maladie de façon durable
Les travaux menés par cette équipe de Fontenay-aux-Roses ont été publiés dans une des revues de référence mondiales, Nature. L’espoir s’appuie sur la capacité de l’alliance de deux traitements existant à s’attaquer aux cellules souches cancéreuses. Pour le moment seule une molécule, l’imatinib, est en mesure de stopper l’évolution de la LMC, mais “oblige le patient à suivre ce traitement à vie”.
Mais cette molécule ne va pas s’attaquer aux cellules souches, ou si peu. En revanche, et c’est le Dr Prost et ses confrères qui l’affirment, en y associant un “simple médicament nouvellement utilisé pour traiter le diabète de type II, la pioglitazone”, ces cellules se trouvent attaquées.
Des premiers tests concluants
Une première vague de tests a déjà été menée en appliquant cette toute nouvelle association médicamenteuse. Et il en ressort que les patients ne présentaient plus de signe de la LMC 5 ans après la fin du traitement (qui a duré 9 mois en moyenne). Une deuxième campagne de tests en “double aveugle” est planifiée d’ici à la fin de l’année, ciblant cette fois plus de malades; elle sera soutenue par l’Institut national du cancer.
RTBF.be nous précise que deux spécialistes émanant de l’Université de Glasgow pensent utile que “des tests cliniques supplémentaires” soient en effet menés. Mais Tessa Holyoake et David Vetrie, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, jugent que cette découverte pourrait être “le début de la fin” des cellules qui provoquent les rechutes.