Cancer du sein : les déodorants favoriseraient la maladie
Une étude sème le doute sur les déodorants en leur prêtant ainsi une favorisation des tumeurs chez la souris. Une telle utilisation chez l'être humain, et en particulier la femme, augmenterait les risques de cancer du sein.
Le cancer du sein pourrait-il être favorisé par le recours aux déodorants ? Une étude parue dans l’International Journal of Cancer vient poser cette interrogation, après que ces résultats ont révélé la formation de tumeurs sur des souris exposées aux sels d’aluminium des sticks ou aérosols.
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent que cette prise de conscience aurait eu lieu en 2009, lorsqu’il est découvert par les scientifiques que les cas de cancers du sein ont sensiblement augmenté chez les jeunes femmes durant les cinquante dernières années.
Déodorants : l’aluminium à l’origine de cancers du sein ?
8 de ces cancers sur 10 résident dans le cadran supérieur externe du creux de l’aisselle, et le professeur André-Pascal Sappino d’ajouter que “c’est là que se trouve le réseau lymphatique qui draine la glande mammaire”. Des chercheurs suisses révèleront trois ans plus tard, en laboratoire, que le contact entre l’aluminium et les cellules mammaires est à l’origine d’un désordre responsable de la formation de cellules malignes.
Par leur récente étude, le professeur Sappino et le chercheur Stefano Mandriota tendent à valider, sur le plan animal, l’utilisation à risque des déodorants et leur possible favorisation de tumeurs.
Un non usage qu’il serait “sage” d’observer
Les signataires des travaux ajoutent que “devant l’accumulation des indices à charge” et en raison de précédents tels que “l’amiante, où l’on a dû attendre cinquante ans pour affirmer sa toxicité, la sagesse voudrait que l’on évite l’emploi de ces anti transpirants”.
On nous rappelle que depuis 2011, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) appelle à “ne pas […] utiliser [les sels d’aluminium] sur une peau lésée et de limiter à 0,6 % la concentration dans les anti transpirants”. Et ce même si la présence des sels d’aluminium ne s’arrête pas aux déodorants, puisqu’on en trouve aussi, entre autres, dans les emballages alimentaires et les cosmétiques.