Cancer du poumon : la cigarette du jour, déjà une de trop
Une étude américaine révèle qu'une consommation quotidienne de tabac, même limitée à une cigarette, est suffisante pour favoriser un cancer du poumon.
Tout comme il est recommandé de se limiter à trois verres par jour chez les hommes et deux verres chez les femmes pour prévenir un risque d’alcoolisme, la consommation de tabac se doit elle aussi d’être minime pour ne pas éveiller de fâcheuses conséquences.
Une étude américaine récemment parue dans le JAMA Internal Medicine révèle ainsi notamment que même en se limitant à une cigarette par jour, cette consommation de tabac favorise le cancer du poumon. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont fait parvenir des questionnaires à 290.000 Américains âgés de 59 à 82 ans.
Cigarette : moins de 10 par jour, un risque de décès présent
L’un de ces questionnaires portait sur le tabagisme passé et actuel, avec des volontaires invités à renseigner leur consommation de cigarettes et la durée concernée. Plus de la moitié d’entre eux (54%) avaient ainsi arrêté de fumer avant de démarrer cette étude. Les fumeurs ne représentaient que 8% de ses participants.
Ces travaux se sont également intéressés aux “petits” fumeurs. Si une certaine logique voudrait qu’une consommation très limitée de tabac n’ait qu’un impact lui aussi réduit sur la santé, cette étude affirme que par rapport aux non fumeurs, celles et ceux qui fument moins de dix cigarettes par jour présentent un risque plus élevé de mortalité précoce.
5 millions de morts par an
Quand bien même cette consommation ne serait que d’une cigarette par jour, elle favoriserait malgré tout à 64% un risque de décès prématuré, toutes causes confondues. Les “petits” fumeurs s’exposent de même neuf fois plus à une probabilité de contracter un cancer du poumon, et six fois plus pour une maladie respiratoire selon l’étude.
On estime que chaque année, la cigarette est responsable de 5 millions de décès. Pourtant, en stoppant sa consommation relativement tôt, le risque de succomber à une mortalité précoce se réduit, pour revenir à un niveau normal dans le cas d’un sevrage intervenu à un jeune âge.