Cancer du pancréas : un simple test urinaire pour le dépister ?
Une étude britannique donne un sérieux coup de pouce à un dépistage plus précoce du cancer du pancréas. Qui plus est, avec un simple test urinaire.
En France, en 2010, on diagnostiquait plus de 10.000 cas de cancer du pancréas, que ce soit par imagerie ou biopsie. Une étude britannique publiée le 3 août par le Clinical Cancer Research vient éclairer sous un jour nouveau son dépistage, qui pourrait s’effectuer de manière précoce, ce qui n’est pas possible actuellement.
En effet, une combinaison de 3 protéines présentes dans l’urine à un niveau élevé pourrait être révélatrice des premiers stades de développement d’une telle tumeur cancéreuse.
Cancer du pancréas : un test de dépistage non-invasif
Ainsi, un test d’urine pourrait définir une nouvelle méthode de dépistage. Avec pour double avantage qu’elle est non-invasive et que son coût serait considérablement réduit. Une technique qui s’avèrerait très utile, voire vitale, quand elle est appliquée à des individus qui présentent un risque élevé de développement d’une telle maladie. Généralement, les premiers symptômes interviennent quand le cancer est déjà à un stade avancé, et son taux de mortalité est particulièrement élevé.
Pur mener à bien leur étude, les scientifiques de l’Université Queen Mary de Londres a analysé 488 personnes, plus précisément la composition de leur urine. Parmi elles, 192 avaient déjà fait l’objet d’un diagnostic de cancer, 92 étaient atteintes d’une pancréatite et 87 étaient en bonne santé. Quant aux 117 échantillons restants, ils concernaient des individus présentant d’autres pathologies hépatiques bénignes ou un cancer du foie.
1.500 protéines passées au crible
Parmi les centaines de protéines analysées, trois d’entre elles ont été particulièrement visées, LYVE1, REG1A et TFF1. Vous l’aurez compris, les personnes atteintes d’un cancer du pancréas avaient dans leur urine un taux plus élevé de chacune de ces 3 protéines dans leur urine, comparativement à celles en bonne santé.
Un espoir donc, car bien souvent la chirurgie n’est d’aucune utilité quand le diagnostic est posé, le cancer étant généralisé chez 80% d’entre eux. Les scientifiques britanniques citent le taux effrayant de 3% de survie des Anglais touchés par ce type de cancer, le plus mortel.