Cancer de la peau : un nouveau médicament validé par l’Europe
La Commission européenne a récemment validé l'Odomzo, un nouveau médicament visant à lutter contre la forme la plus connue du cancer de la peau et qui sera donc prochainement disponible à la vente.
Avec le carcinome spinocellulaire et le mélanome malin, le carcinome basocellulaire représente un cancer de la peau. Il s’agit d’ailleurs de sa forme la plus rencontrée (80% des cas), le carcinome basocellulaire se traduisant au passage par une infection des cellules basales (celles situées au plus profond de l’épiderme). Il se contracte plus facilement au fil de l’âge et également via l’exposition aux rayons ultraviolets (UV).
Et l’on apprend que l’Union européenne vient d’approuver la commercialisation d’un nouveau médicament, l’Odomzo, attendu pour lutter contre ce cancer de la peau. Il s’agira de gélules à ingérer dans les situations où la maladie a atteint un stade suffisamment avancé pour rendre caduque toute tentative de radiothérapie ou d’excision chirurgicale.
Odomzo : l’UE valide la commercialisation d’un médicament contre le cancer de la peau
Bien que l’on nous précise que rares sont les cas où un carcinome basocellulaire bascule en métastase, les traces laissées par ce cancer peuvent se révéler particulièrement contrariantes. Reinhard Dummer, professeur en dermatologie à l’université de Zurich (Suisse), indique ainsi via Pourquoi Docteur ? que ces lésions, “extrêmement visibles et généralement localisées sur le visage, peuvent avoir [sur le malade] un effet dévastateur aux points de vue physique et psychologique”.
Un traitement déjà approuvé aux États-Unis
À noter que le professeur Dummer a pris part à l’essai clinique de l’Odomzo, ce dernier ayant démarré en 2011 sur 66 participants. À l’issue de cette étude, il a été observé que 56% des patients émettaient une réponse favorable au nouveau médicament. Sur une durée de 22 mois, leur tumeur ne progressait ainsi pas, quand elle ne diminuait pas en taille. La prise de ce traitement peut néanmoins s’accompagner de fatigues, pertes de poids ou encore spasmes musculaires. Il a malgré tout déjà été approuvé aux États-Unis, en Suisse et en Autriche.