Cancer du cerveau : le téléphone mobile disculpé par une étude australienne
Des chercheurs australiens ont lié, pour leur pays, l'incidence des cancers du cerveau avec le développement du téléphone portable. Conclusion : le risque n'augmente pas.
Les chercheurs de l’Université de Sydney ont publié dans The international journal of cancer epidemiology les résultats d’une étude sur l’incidence du boom du téléphone mobile et l’incidence de cancers du cerveau en Australie.
Et selon eux, les ondes que dégage un mobile ne sont en rien coupable du développement de cette maladie spécifique, qui de fait stagne depuis 1982.
Pas d’incidence entre mobile et cancer cérébral
En parallèle donc, ont été comparés la tendance du nombre de cas de cancer du cerveau diagnostiqués entre 1982 et 2012, et développement du téléphone portable depuis 1987. Leur conclusion est que la fréquence de survenue du cancer est relativement stable et ne correspond pas à l’explosion du nombre de cas à laquelle s’attendent certains experts, soit une augmentation de 50%.
Seule une augmentation est notée parmi la population âgée de plus de 70 ans mais ici, c’est l’amélioration du diagnostic qui est mise en avant. Pour les auteurs de l’étude, l’Australie n’est en aucune façon un cas isolé à l’échelle mondiale, comme le dit le Pr Simon Chapman : “Notre étude suit celles déjà publiées aux États-Unis, en Angleterre, dans les pays nordiques et en Nouvelle-Zélande, où aucune confirmation de l’hypothèse ‘les téléphones portables causent le cancer’ n’a pu être trouvée”.
Pas assez de recul pour analyser la nocivité du portable ?
Certes, l’on pourrait légitimement lever la main au fond de la salle, et poser la question de savoir si nous avons assez de recul pour analyser fermement les conséquences des ondes sur le cerveau humain. Mais le professeur émérite en santé publique a la réponse, en cela que que “l’évolution vers un pic d’incidence se fait toujours progressivement: si la plupart des cancers provoqués par un agent cancérogène apparaissent après, disons, trente ans d’exposition, cela ne signifie pas qu’aucun cas n’apparaîtra plus tôt”. Et en l’espèce, le risque de cancer n’a pas augmenté dans le laps de temps observé.