Cancer : deux ans après le diagnostic, toujours des difficultés
L'Institut national du cancer pointe les difficultés rencontrées par les couples bien après le diagnostic. La libido est aussi touchée.
“Le reste une épreuve difficile au plan physique et psychologique. Les personnes doivent, plusieurs années après leur diagnostic, composer avec le risque de rechute, les effets secondaires de la maladie et de ses traitements, mais aussi la reprise de leur vie quotidienne”. Voilà comment L’Institut national du cancer (INCa) résume les difficultés inhérentes à la vie avec un cancer.
Parmi les difficultés évidentes, l’étude cite bien entendu la fatigue et la douleur. Celles-ci touchent différemment selon la classe d’âge et le type de cancer, mais ils ont bien deux problèmes très récurrents.
Autre problème de taille : l’emploi. Si 80% des personnes affirment avoir eu un emploi avant le cancer, elles ne sont plus que 60% à l’avoir conservé après le diagnostic. Pire, les cancers à bon diagnostic (ceux donnant une meilleure espérance de vie, et moins invalidants) garantissent mieux le maintien de l’emploi.
Cancer : la vie sexuelle aussi affectée
Mais la sexualité est aussi, l’on s’en doute, touchée par le cancer. Si la vie de couple montre une “relative stabilité” chez la plupart des malades, voire un renforcement des liens, la sexualité n’est pas épargnée. Ainsi, 89% des hommes et 75% des femmes dont les cancers se situent dans la région pelvienne admettent des difficultés d’ordre sexuel.
Et la libido, c’est-à-dire le désir ? Là encore, ils sont 53% à noter une baisse de celle-ci. Le manque d’appétit pour le sexe est dû à la fatigue, mais aussi à une perte de l’estime et de la confiance en soi. Le sujet est encore tabou chez les praticiens qui hésitent à l’aborder. Une attitude qui pourrait changer avec l’aveu de al nécessité de développer les échanges avec les patients.