Canada : amputée de trois membres après avoir été hospitalisée pour une grippe
Une Canadienne de 28 ans qui avait été hospitalisée pour un mal de gorge a finalement été amputée des trois membres. Loin d'apparaître comme une erreur médicale, cette intervention lui a au contraire sauvé la vie.
Cari est une jeune femme de 28 ans résidant dans la cité de Winnipeg, au Canada. Pour elle, tout commence lorsqu’elle remarque des souffrances aux niveaux de la gorge, des oreilles, de la tête et des muscles. Trois jours plus tard, une curieuse ecchymose se dessine sur son bras.
La jeune femme se rend alors à l’hôpital où un prélèvement bactérien lui est opéré à la gorge. Auprès d’ICI.Radio-Canada.ca, Cari se souvient que son bras était recouvert “d’immenses tâches rouges et bordeaux” et que ses douleurs se sont intensifiées la nuit qui a suivi.
Une Canadienne atteinte d’une bactérie mangeuse de chair
Le lendemain, Cari et sa mère se rendent aux urgences, où la patiente sera prise en charge six heures plus tard. Et le médecin l’ayant examinée d’avoir finalement posé un diagnostic sur le mal dont était en train de souffrir la jeune femme, soit une “infection envahissante par le streptocoque du groupe A fasciite nécrosante”. Il s’agit en fait d’une maladie où la chair se fait dévorer par une bactérie. Le praticien a demandé le transfert de Cari vers un établissement davantage expert dans le traitement de cette infection.
“J’ai encore un bras pour embrasser mes bébés”
Après être arrivée au Centre des sciences de la santé, la douzaine de médecins chargés de son cas ont décidé d’une chirurgie d’urgence. Dans un premier temps, le bras droit de la jeune femme a été amputé, puis la partie inférieure de sa jambe gauche qui commençait ainsi à présenter des signes d’infection. Cari a ensuite été placée sous assistance respiratoire.
Le lendemain, les médecins ont remarqué des mouvements inquiétants au niveau de sa jambe droite, et d’avoir demandé à la mère de Cari si elle désirait l’amputation de la seconde jambe ou si elle préférait que sa fille ne souffre plus davantage en étant débranchée. C’est la première proposition qui a été retenue, et un mois après l’intervention, la jeune maman prend sa situation avec philosophie : “Je ne suis pas fâchée. Je suis toujours avec mes bébés. Et j’ai encore un bras pour les embrasser, leur donner des câlins. Parce que les enfants, ils ont besoin de ça, des câlins de leur maman”. Toujours hospitalisée, Cari attend désormais de pouvoir être placée dans un centre de réadaptation.