Calvados : une lycéenne se suicide après la diffusion de photos intimes
Jeudi matin, une adolescente de 15 ans s'est suicidée à Lisieux dans le Calvados en se jetant sous un train. Selon les enquêteurs, c'est la diffusion via Smartphone d'une photo dénudée qui aurait conduit la lycéenne à ce geste désespéré.
Dominique Garcia, commandant au commissariat de Lisieux, estime, après avoir multiplié les auditions d’élèves et de personnel du lycée ou était scolarisée l’adolescente, qu'”on a de quoi expliquer son geste par une diffusion d’images à caractère personnel voire intime de la victime, par téléphones portables“.
Une enquête pour savoir s’il y a eu chantage
Selon les enquêteurs, une photo dénudée de l’adolescente aurait circulé sur les téléphones portables de plusieurs élèves et proches de la jeune femme. La lycéenne, très affectée par la diffusion de ces photos, n’aurait pas supporté la situation et aurait décidé de se donner la mort. Les policiers cherchent désormais à savoir dans quel but l’adolescente avait pris un selfie dénudé et à qui elle l’aurait envoyé.
Les enquêteurs cherchent, par ailleurs, à savoir si il y a eu un chantage quand à la diffusion de ces photos et s’il s’agit d’une forme de “revenge porn” (vengeance d’un ex éconduit en publiant des photos ou des vidéos intimes). Les policiers s’intéressent notamment de près à l’un des ex-petits amis de l’adolescente et du rôle qu’il aurait pu jouer dans cette affaire.
Une adolescente équilibrée et sans problème
L’entourage de la jeune fille, très affecté, l’a décrite comme une adolescente “équilibrée, sans aucun problème particulier” et suivant une “bonne scolarité“. Elle était scolarisée en seconde européenne dans le lycée Marcel-Gambier de Lisieux réputé comme “tranquille“. Une immense émotion a saisi le lycée Marcel-Gambier après l’annonce du décès de la lycéenne. Le proviseur a mis en place, hier, une cellule psychologique pour les élèves les plus affectés qui devrait se poursuivre lundi.
Le chantage aux photos dénudées touchent beaucoup d’adolescents qui voient en Internet une cour de récréation et ne mesurent pas toujours la portée que pourrait avoir l’envoi d’une photo intime.