Caen : un incendie ravage un pavillon à l’abandon
Lundi à Caen, un pavillon à l'abandon depuis deux ans a été ravagé par les flammes. Préalablement à cet incendie, le bâtmient menaçait de tomber en ruines.
Dans des circonstances restant à déterminer, un incendie a détruit lundi le pavillon Savare situé à Caen. Aucune victime humaine ne semble toutefois à déplorer puisque le bâtiment était à l’abandon depuis deux ans, après le départ en 2014 des employés du conservatoire nautique de la commune.
Ce pavillon avait été bâti à la fin du XIXe siècle à l’aide de bois et de briques, et pendant plus d’une décennie (1858-1969), aura été le siège de l’entreprise Savare. Quelques jours avant qu’il ne soit ravagé par les flammes, le conseiller municipal (Citoyens à Caen PRG) Xavier Le Coutour était apparu inquiet quant à l’état du pavillon.
Pavillon ravagé par un incendie : l’alerte d’un conseiller municipal
Cité par nos confrères d’Ouest-France, M. Le Contour indiquait ainsi avoir “remis lundi 18 avril, une lettre au préfet, en copie au maire. Cette bâtisse architecturale, dernier témoin de l’activité portuaire de Caen, doit être classée aux Monuments historiques, selon moi. Le but étant de la préserver, puisqu’elle se dégrade un peu plus chaque jour.”
Cela faisait également depuis plusieurs jours qu’une trentaine de personnes avaient élu domicile dans le bâtiment. Et le conseiller municipal ne cachait pas sa crainte que de cette présence naisse un risque d’incendie : “Dimanche soir, les occupants ont allumé un feu dans le hall. Je m’inquiète pour la sécurité de ces personnes, puisque dans ces conditions, le bâtiment risque de s’effondrer”.
Des squatteurs avaient investi les lieux il y a peu
En dépit du refus de la municipalité, en novembre dernier, d’ouvrir 250 logements vides aux squatteurs au sein de la caserne de Bretteville-sur-Odon, Xavier Le Coutour n’avait visiblement pas mis un terme à son projet : “Ces bâtiments sont en bon état, ils ont été refaits à neuf. Je pense qu’il serait bon de les rendre disponibles à ces personnes, pour leur garantir un endroit sécurisé, et ainsi éviter les squats.”
Le pavillon Savare pouvait quant à lui espérer faire partie de l’opération de réaménagement de la Presqu’île, même si, du fait que le bâtiment soit une propriété privée, aucune avancée sur le sujet ne semblait avoir été observée jusqu’ici.