Le CNC favorable à un encadrement du cachet des stars du cinéma
Le Centre National du Cinéma souhaite encadrer les aides aux productions présentant un certain pourcentage de cachets dans leur budget.
Il y a deux ans, le producteur Vincent Maraval déclenchait un vif débat avec une tribune publiée dans Le Monde. Il y décriait des films devenus “trop chers” et des acteurs “trop payés”, et ce même quand le film ne marche pas aussi bien qu’escompté.
Selon lui, “les acteurs sont riches de l’argent public et du système qui protège l’exception culturelle”.
Les choses pourraient changer depuis que le Centre national du cinéma (CNC) a décidé d’encadrer les cachets des stars. Explications.
Des aides du CNC liées au pourcentage des cachets des productions
Désormais, l’aide du CNC pourrait tout simplement être suspendue si le cachet dépasse un pourcentage du coût total de la production du film, un chiffre qui n’est pas encore révélé.
Dans le collimateur, les films au coût artistique “disproportionné”, indique le CNC. Par exemple, le budget d’un long métrage coûtant entre 7 et 10 millions d’euros ne pourra pas comporter de cachet maximal s’élevant à 5% de ce total. Si le budget vient à dépasser ces montants, la rémunération sers plafonnée à 990.000 euros. Autre cas : pour un film dont le budget affiche moins de 4 millions d’euros, la rémunération maximale ne devra pas dépasser 15% des coûts.
Le rapport Bonnell pointait des “dérives importantes”
Au début de cette année, René Bonnell pointait la nécessité de réformer un système devenu trop gourmand. Entre 2011 et 2012, la somme des cachets de stars était ainsi passée de 49 millions à 63 millions d’euros, soit une hausse de près de 30%. Et certains acteurs portent souvent aussi les casquettes de producteur ou de scénariste pour certains films.
Cependant, depuis 2013, le monde du cinéma français semble avoir mis de l’eau dans son vin, après que certains films à très gros budget n’aient pas, selon la formule consacrée, rencontré leur public.