Burn-out : 27 propositions de députés en attendant sa reconnaissance
Mercredi, des députés ont présenté devant la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale 27 propositions visant à enfin percevoir le burn-out telle une maladie professionnelle.
On estime qu’en France, au minimum plusieurs dizaines de milliers de personnes sont directement confrontées au burn-out, et au pire, des centaines de milliers. Le burn-out est un épuisement professionnel que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit comme “un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail”.
À l’heure actuelle, le burn-out n’est toujours pas reconnu telle une maladie professionnelle, et ce en raison de dispositifs de reconnaissance n’étant pas encore en mesure de délimiter les contours de cet épuisement au travail. Pour faire sensiblement progresser le dossier, des députés ont présenté mercredi devant la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale 27 propositions.
Députés : une agence pour mieux cerner le burn-out
Comme rapporté par nos confrères de Pourquoi Docteur ?, la volonté affichée par le rapporteur du projet, le docteur Gérard Sebaoun, est de permettre de mieux comprendre cette “réalité grandissante” via une agence nationale de la santé psychique au travail créée à cet effet.
“Les réponses qui ont été données jusqu’à aujourd’hui à cette réalité sont a minima insuffisantes voire inadéquates. Nous avons encore des difficultés à prendre en compte cette nouvelle souffrance psychique et notamment à la prévenir”.
Des cadres dirigeants invités à un stage avec leurs salariés
Parmi les mesures proposées, on trouve “une expérimentation de l’abaissement” à 10%, si ce n’est la suppression, du taux d’incapacité permanente, l’appel à une amélioration sensible des moyens offerts aux comités et la suggestion d’un stage de mise en immersion des cadres dirigeants auprès de leurs salariés.
Rappelons que le candidat de la gauche pour la présidentielle Benoît Hamon travaille depuis plusieurs années sur la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle. Il y a quasiment un an jour pour jour, le 17 février 2016, il présentait ainsi une proposition de loi dans ce sens.