Burn-out : des députés favorables à sa prise en charge par le patronat
26 parlementaires souhaitent que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle. Et soit pris en charge par les employeurs.
Le burn-out ? Ce syndrome d’épuisement professionnel pèse très lourd chaque année à la Sécurité sociale. Et 1 Français sur 4 le vit dans sa carrière.
Voilà pourquoi une trentaine de parlementaires issus de la majorité ont publié dimanche une tribune dans les colonnes du JDD, appelant à une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle. Sous l’égide de Marie-Françoise Bechtel, députée MRC de l’Aisne, ils estiment que “cette reconnaissance est indispensable pour faire que les effets de l’épuisement nerveux au travail soient à la charge de ceux qui en sont responsables, c’est-à-dire les employeurs”.
Burn-out : son financement à la charge des employeurs ?
A ce jour, le burn-out est à la charge du régime général de la Sécurité sociale. Seuls quelques dizaines de cas sont reconnus comme maladie professionnelle chaque année, c’est-à-dire liée avec une incapacité permanente de travail supérieure à 25%.
Les députés ayant signé cette tribune demandent que le financement soit donc désormais imputé aux responsables, soit les employeurs, “sur la branche Accident du travail et maladies professionnelles – financée par les cotisations patronales à 97%”.
Deux nouveaux éléments au tableau des maladies professionnelles
Les signataires de cette demande souhaitent que deux nouvelles affections soient ainsi ajoutées à la liste : la dépression consécutive à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail.
Pour autant, l’idée première de ce texte n’est pas la punition, mais il s’agit “de s’engager dans la voie de la responsabilité partagée et ce pour le bien commun”.
Comment y parvenir ? Les 26 députés estiment que “Ces modifications peuvent résulter soit de la négociation avec les partenaires sociaux à travers les conventions collectives, soit d’une décision du gouvernement faisant suite à une concertation”.