Bug de Facebook : Le gouvernement demande à la CNIL d’enquêter
Facebook a subi hier dans la journée un bug qui aurait rendu publics tous les messages privés des internautes ainsi que leur conversation via le chat. Aujourd’hui, le gouvernement a saisi la CNIL et demande au réseau social une explication.
La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, Fleur Pellerin et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg veulent connaître la raison de ce bug et ils demandent à Facebook de s’expliquer ce mardi. Dans un communiqué, ils veulent que les Français obtiennent des « explications claires et transparentes soient apportées sans délai ». Le bug a été repéré dans l’après-midi de lundi par le journal Métro. Ainsi, les conversations via le chat et les messages privés étaient visibles dans la Timeline des utilisateurs. Pourtant dans la soirée, Facebook France a fait une déclaration en niant l’existence d’un bug, le porte-parole du groupe a donc indiqué « Un petit nombre d’utilisateurs ont fait part de leurs préoccupations concernant ce qu’ils ont pris par erreur pour des messages privés apparaissant sur leur journal. Nos ingénieurs ont étudié ces cas et constaté que ces messages étaient en réalité d’anciens messages postés sur les murs qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs. Facebook affirme qu’il n’y a aucune atteinte à la vie privée des utilisateurs ».
Le gouvernement français veut être convaincu de la véracité de cette histoire. Dans le communiqué, les ministres s’interrogent « S’agit-il d’une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? Ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ? ». Une nouvelle fois la question de la vie privée des internautes fait la Une de la presse. Il faut savoir que Facebook est souvent visé par de telles accusations. Cette « défaillance technique survenue au moins depuis la mi-journée » coûte très cher au groupe qui a vu son action dégringoler en Bourse, en passant de 20 à 15 dollars.
Désormais, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a été saisie par le gouvernement. Elle va devoir enquêter sur cette histoire pour tenter de trouver la vérité. Ceux ou celles qui pensent être victimes de ce bug peuvent provisoirement désactiver leur compte en attendant que la lumière soit faite sur cet éventuel bug.