Brésil : la voie à la destitution de Dilma Rousseff est ouverte
Une commission du Sénat brésilien a ouvert la première étape vers la destitution de la présidente brésilienne en votant un rapport préconisant sa suspension.
Par 15 votes pour et 5 votes contre, une commission du Sénat Brésilien a approuvé un rapport qui préconise la suspension de Dilma Rousseff de son poste de présidente du Brésil. Cette première étape ouvre complètement la voie à une procédure de destitution.
Prochainement écartée du pouvoir ?
Dès la semaine prochaine, ce rapport qui préconise sa destitution sera soumis à un vote à la majorité simple durant une assemblée plénière du Sénat, ce qui la verrait écartée pour une durée maximale de 6 mois du pouvoir, le temps d’un jugement final. C’est Michel Temer, le vice président, qui, dans un tel cas de figure, assurerait son remplacement.
L’issue du vote ne fait guère de doute. En effet, sur les 81 sénateurs appelés à voter, 50 ont déjà affirmé qu’ils voteraient en faveur de la destitution de la présidente. Michel Temer, l’actuel vice-président, s’apprête déjà à former un nouveau gouvernement de centre droit qui tranchera avec la politique de gauche de Dilma Rousseff.
La gauche dénonce un coup d’Etat déguisé
Face à la perspective inéluctable de son écart du pouvoir, la présidente a rejeté comme “mensongères” les accusations dont elle fait l’objet et déclaré : “Nous vivons un impeachment sous forme de coup d’État. Ce qui est en jeu est une élection indirecte déguisée en destitution et ceux qui sont en train d’usurper le pouvoir, comme malheureusement le vice-président de la République, sont complices d’un processus extrêmement grave“.
Les analystes brésiliens ne manquent pas de pointer effectivement que les accusations de corruption envers la présidente viennent de personnes bien plus corrompues qu’elle et que derrière tout cela, on retrouve, en trame de fond la CIA et ses financements, qui, selon les analystes sud américains, manipule les médias et les juges afin de faire basculer le géant sud américain vers un gouvernement bien plus favorable aux intérêts des Etats-Unis.