BPCO : une autre maladie essentiellement provoquée par le tabagisme
À l'occasion de la Journée Mondiale contre la BPCO, une maladie pulmonaire quasi-exclusivement provoquée par le tabagisme, une malade raconte son expérience.
Le tabac est à l’origine de 80 à 90% des cancers du poumon observés. Et dans 85% des situations, on lui attribue la responsabilité d’une BPCO, soit une bronchopneumopathie chronique obstructive. En dépit d’une proportion non négligeable de personnes directement atteintes en France (environ 3,5 millions) et de possibles complications fatales, cette maladie apparaît sensiblement moins connue que le cancer du poumon.
La BPCO se traduit par une lente mais sûre obstruction des voies aériennes et pulmonaires. Quand on peut arriver à la remarquer au travers de toux ou d’essoufflements après un effort physique, c’est, dans un cas sur deux, plusieurs années après que la maladie s’est installée. C’est en ce mercredi que se tient la Journée Mondiale contre la BPCO pour sensibiliser l’opinion sur cette bronchite d’un genre particulier.
La Journée Mondiale contre la BPCO ce mercredi
À cette occasion, Christine, aujourd’hui âgée de 62 ans, a raconté à Femme Actuelle avoir appris sa BPCO il y a trois ans : “J’ai fumé environ 15 cigarettes par jour pendant près de 30 ans. À partir de mes 54 ans, j’ai commencé à être sujette aux bronchites chroniques. Au fil des années, elles duraient de plus en plus longtemps. Mais pour moi ce n’était pas alarmant. En tant que fumeuse, je pensais que c’était normal de tousser. Pendant 5 ans, j’ai ‘soigné’ cela en faisant de l’automédication à coup de cortisone et d’antibiotiques.”
Et de poursuivre : “Puis, après une très grosse crise de toux, j’ai été hospitalisée. On m’a alors diagnostiqué une BPCO au stade 3. J’avais 59 ans. Je n’avais jamais entendu parler de cette maladie, et au début, ça ne m’a pas vraiment affolée. Concernant la cigarette, en revanche, les propos d’un médecin m’ont fait l’effet un électrochoc : ‘Si vous n’arrêtez pas de fumer, dans 5 ans, vous aurez une bouteille d’oxygène sur le dos.’ J’ai arrêté tout de suite. Mais s’agissant de la maladie, j’étais dans le déni. Je pensais que ça passerait en arrêtant de fumer… Sauf qu’il s’agit d’une maladie irréversible. Mais aussi très angoissante. Pendant une crise, on a l’impression d’étouffer, comme si on allait mourir. C’est très impressionnant.”
Le tabac responsable dans 85% des cas
Christine dit avoir d’abord rechigné à participer à un stage de réhabilitation respiratoire, avant qu’un médecin rencontré pendant ces ateliers ne lui fasse “ouvrir les yeux sur la gravité de [sa] maladie”. Son état d’esprit est désormais celui d’une femme combattive estimant que l’activité sportive est le meilleur moyen de lutter contre la BPCO :
“Je milite désormais pour la mise en place d’un suivi post-réhabilitation, afin de pas se retrouver livrer à soi-même une fois sorti de l’hôpital. Aujourd’hui, je profite de la vie. Je bricole, je cuisine, j’ai une vie sociale… Je ne m’interdis rien, même si je reste prudente. J’évite par exemple de m’approcher trop près des gens enrhumés ! Mais plus que tout, j’ai la volonté de combattre la maladie, et je m’en donne les moyens. Mon esprit sportif m’aide beaucoup : tous les jours, je me répète que je dois aller plus loin, que je dois me dépasser. Pour moi, en plus des traitements ‘classiques’ et des réhabilitations respiratoires, le sport est le médicament le plus efficace contre la BPCO.”