Boostee : “Il faut donner pour recevoir” (Interview)
D'un EP autoproduit à son premier clip et première tournée, Boostee prend le temps de répondre à quelques-unes de nos questions à l'occasion de la sortie de son troisième EP.
Boostee n’a que 21 ans, mais peut déjà se vanter d’avoir produit un des hits de cet été avec le single Pop Corn. Venu tout droit de Cholet, il a réussi à force de travail à se faire un chemin en haut des charts, gagnant au fur et à mesure une exposition bien méritée.
Si son premier EP (By Myself, 2010) autoproduit avec l’aide de ses parents alors qu’il n’a que 16 ans n’a pas fait grand bruit, Mehdi aka Boostee a suscité assez d’intérêt pour être repéré par le professeur des musiques actuelles du Conservatoire de Cholet. En résultent deux ans de travail sur la création musicale, l’enregistrement et la présence scénique. C’est ce dernier atout qui servira le plus à Boostee, qui monte en 2012 son propre concert, exécuté devant plus de 500 spectateurs.
Le bac en poche et avec le soutien de ses parents, le jeune artiste se consacre entièrement à la musique, pour sortir en fin d’année 2014 un second EP, Rêve De Gamin. Accueilli favorablement par un public toujours plus large, l’artiste ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et retrouve rapidement le chemin du studio pour dévoiler, début 2016, le single Feel Alone, puis le morceau Pop Corn. Deux titres également présents sur son troisième EP sorti aujourd’hui, mini-album annonçant un projet plus long prévu pour février 2017.
C’est à l’occasion de la sortie de cet EP que Boostee a accepté de répondre à nos questions.
24matins : Comment s’est faite la rencontre avec ton beatmaker ?
Boostee : J’ai rencontré Nino (Vella) lors d’un live à Cholet puis j’ai commencé à travailler avec lui. On a fait un morceau, puis deux, puis trois, puis dix. Nous avons une manière particulière de travailler : Nino peut par exemple jouer quelques notes sur un piano qui vont faire travailler mon imagination, puis je pousse l’idée un peu plus loin, on réarrange… Nino a 3 synthétiseurs donc le panel de son est extrêmement large. Comme il travaille en plus avec Ableton, ça multiplie nos possibilités.
24matins : Ton public s’élargit à mesure que tu te fais connaître — pourtant tu sembles toujours très présent sur les réseaux sociaux, pour souvent répondre individuellement à tes fans. Est-ce important pour toi de garder le contact avec ceux-ci ?
Boostee : Ce n’est pas seulement important, c’est également un plaisir ! Je pense que c’est la moindre des choses de leur répondre. Ce sont qui me portent et c’est essentiel de partager.
24matins : À propos de partage, tu donnes beaucoup à ton public, notamment à travers les “Boostee Monday”. Est-ce que tu peux nous en parler ?
Boostee : Les Boostee Monday c’est un concept qu’on a développé avec mon réalisateur, Joris Favraud. Chaque lundi, on offrait un morceau en téléchargement gratuit, accompagné d’un visuel et parfois d’un clip. Je me donnais comme défi chaque lundi de reporter le challenge une semaine de plus. Ça a duré 30 semaines.
24matins : Un travail conséquent, donc…
Boostee : On ne l’imagine peut-être pas, mais en coulisses, entre l’écriture de la chanson, de l’instrumentale, l’enregistrement et le mixage, la recherche d’un visuel, c’était effectivement un travail conséquent.
24matins : Est-ce quelque chose que tu aimerais renouveler ?
Boostee : Petite exclusivité, car effectivement je relance bientôt le concept, mais uniquement avec des reprises guitare/voix cette fois. Ce sera plus axé folk, rap US, avec très peu d’artistes en radio aujourd’hui.
24matins : Tu travailles énormément pour ton public.
Boostee : Je pense avant tout qu’il faut donner pour recevoir.
24matins : Est-ce que le fait d’attaquer ta première tournée à la sortie de ton album en 2017 te met la pression ?
Boostee : Il n’y a aucun stress, c’est que du bonheur. J’ai monté un spectacle avec une boîte de prod’ donc tout est déjà calé, et c’est un plaisir d’aller à la rencontre de mon public.