“Blue Whale Challenge” : le nouveau défi pouvant conduire au suicide
Né il y a deux ans en Russie, le "Blue Whale Challenge" est un nouveau défi demandant à remplir 50 épreuves de plus en plus périlleuses jusqu'à inciter au suicide.
L’évocation de l’animal peut laisser penser, à tort, qu’il est question d’une saine démarche. Mais comme le dernier mot de son intitulé le suggère, le “Blue Whale Challenge”, représente un jeu bien plus interpellant que cela. Justine Atlan est à la tête d’e-Enfance, une association qui se charge de la prévention des enfants sur les dangers de la toile.
Auprès de BFMTV, elle raconte que le défi du “Blue Whale Challenge” est né il y a deux ans en Russie sur les réseaux sociaux. Si on entend parler aujourd’hui, c’est principalement en raison des suicides ayant découlé de sa pratique. En France, le défi commence à résonner depuis maintenant plus d’un mois.
Des suicides en Russie suite au “Blue Whale Challenge”
En quoi consiste plus précisément ce jeu ? “Ce challenge est en quelque sorte basé sur le ‘volontariat’. C’est-à-dire que l’adolescent qui souhaite participer doit signifier son envie. Pour cela, il publie sur ses différents réseaux sociaux des hashtags renvoyant à ce challenge (du genre #baleinebleue, #baleinedemer, #bluewhale). A ces hashtags sont régulièrement associés des numéros qui font référence à l’avancée dans ce défi. En effet, le ‘Blue Whale Challenge’ se fait en 50 étapes de plus en plus dangereuses. L’étape 50 étant le suicide.”
France : une centaine d’appels reçus par e-Enfance
Ces défis sont donnés par des “tuteurs”, c’est-à-dire des personnes désignées qui s’assureront que le participant est suffisamment motivé pour remplir les épreuves qu’on lui donnera. L’incertitude demeure si l’identité de ces fameux “tuteurs”, même si les conséquences parfois, voire souvent, désastreuses de ce défi incitent à la prudence extrême.
Si la directrice d’e-Enfance reconnaît que l’association a reçu une centaine d’appels depuis un mois, aucun suicide ne semble encore à déplorer en France. Mme Atlan souhaite malgré tout maintenir la plus haute vigilance :
“Toutefois, ce challenge est inquiétant car il n’attire pas des ados attirés par le défi mais des ados qui vont mal et qui peuvent basculer beaucoup plus facilement que d’autres. Il est d’autant plus inquiétant que le but ultime est déjà connu: le suicide. On sait qu’on a 49 étapes avant d’y arriver et qu’on peut arrêter bien avant. Mais il y a une sorte d’emprise ou d’embrigadement qui fait qu’en réalité on ne s’arrête jamais à la 49e étape”.