Blocages de la CGT : une action décriée par 60% des Français
Un nouveau sondage Ifop pour le Figaro révèle que 60% des Français apparaissent en désaccord avec les blocages actuellement opérés par la CGT en opposition à la réforme du code du travail.
Les syndicats, par définition, œuvrent pour défendre et faire respecter les droits des travailleurs. Cependant, ce sont bien ces derniers qui sont actuellement impactés par l’action durable de la CGT (Confédération générale du travail) et ses blocages opérés sur le territoire français.
Une enquête conduite du 27 au 30 mai 2016 par Ifop pour Le Figaro magazine, et ce auprès d’un échantillon majeur de 1.012 personnes représentatif de la population française, révèle que pour 60% des sondés, la CGT use de moyens illégitimes pour empêcher le pays de fonctionner correctement. 40% des personnes interrogées estiment quant à elles que le syndicat est dans son bon droit.
Loi Travail : 42% des Français contre la fermeté du gouvernement
Des pourcentages qui tendent à afficher une renversement de l’opinion, elle qui était ainsi, jusqu’à ce nouveau sondage, majoritairement en faveur des blocages. La CGT n’est pas la seule partie égratignée par une grande partie des sondés, 42% des personnes interrogés considérant ainsi que le gouvernement a failli en adoptant une attitude ferme sur le projet de loi Travail dès les premières tensions.
40% des voix ont quant à elles exprimé un avis contraire, et une minorité de 18% d’avoir pour sa part déclaré qu’à son sens, le gouvernement avait bien agi sur la question.
Salariés : moins de 50% des sondés pour l’interdiction du droit de grève
L’enquête révèle de même que l’interdiction du droit de grève, concernant les salariés officiant au sein de sites stratégiques tels les raffineries ou les centrales nucléaires, n’est soutenue que par 45% des Français interrogés par l’Ifop. Et une proportion de 55% de s’afficher en défaveur de cette prohibition.
Mardi, on apprenait du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, que le syndicat allait porter plainte pour diffamation contre le président du MEDEF Pierre Gataz pour avoir désigné les militants de la CGT tels des “minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes”. Des propos que M. Martinez n’avait d’ailleurs pas tardé à qualifier de “scandaleux”.