Le bisphénol A augmente le risque d’allergies alimentaires
Le lien a été fait, du moins chez l'animal, entre exposition au bisphénol A pendant la grossesse, et développement d'allergies.
Des chercheurs français ont établi un lien direct entre exposition au bisphénol A pendant la grossesse ou l’allaitement, et facteur de développement d’intolérances alimentaires à l’âge adulte. Ce rapport a été scientifiquement rapporté après une étude sur des rats menée par l’Institut national sur la recherche agronomique (Inra).
Pour rappel, le bisphénol A (BPA) est un antioxydant potentiellement très dangereux pour les femmes enceintes et leur bébé. A tel point qu’il a été interdit en France et en Union Européenne, dans la conception des biberons, en 2011. Mieux, les contenants alimentaires pour enfants de 0 à 3 ans sont aussi concernés par cette interdiction, et dès janvier 2015, sans restrictions d’âge (par exemple, les canettes). Sa dangerosité concerne également les risques de cancers ou d’accidents cardio-vasculaires.
Le bisphénol A, un perturbateur endocrinien toxique
“Même à de très faibles doses, ce perturbateur endocrinien, contenu dans le plastique, s’avère toxique, en particulier chez les organismes vulnérables des fœtus et des nourrissons”. Voici ce qu’explique l’un des auteurs de l’étude. Pour arriver au lien entre probables allergies dans le futur et exposition au BPA, deux groupes de rats ont été testés. Les rats descendant de mères exposées au BPA ont développé une intolérance alimentaire, voire une allergie dans les cas les plus forts. Et ce, contrairement aux rats non-exposés.
Certes, ces conclusions ne sont pas facilement transposables à l’Homme. Mais comme l’explique Eric Houdeau, le “danger identifié” peut être par la suite précisé par des “études épidémiologiques”.