Biscuits pour bébés supposément cancérogènes : Nestlé promet de “vérifier”
Alors que des associations dénoncent la présence élevée de substances potentiellement cancérogènes dans des biscuits pour bébés, Nestlé promet de "tout vérifier" sans pour autant envisager, "pour l'instant", de retirer les produits incriminés du marché.
Le sujet se veut lourd en raison du risque sanitaire évoqué, et les vérifications de Nestlé sont désormais particulièrement attendues. Tout est parti d’une analyse indépendante réalisée sur 25 biscuits pour enfants en bas âge disponibles sur le marché français.
Et il s’est avéré que les “P’tit Biscuit texture croquante et fondante” de la marque Nestlé renfermaient 226,1 microgrammes (µg) par kilogramme d’acrylamide. Soit une substance reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme cancérogène probable.
Nestlé : l’acrylamide lourdement retrouvée dans des biscuits
Le Bien Public rapporte le rappel émis jeudi par Changing Markets, l’ONG environnementale WECF et le rassemblement de consommateurs SumOfUs sur la concentration maximale recommandée pour les biscuits pour bébés vendus en Europe : 200 µg.
Sur France Info, le Président-directeur général de Nestlé Richard Girardot a été appelé à réagir sur cette concentration présentée comme plus élevée que sur d’autres biscuits de la concurrence : “C’est ce qu’on va vouloir vérifier avec les lots. On a une traçabilité chez Nestlé qui est excessivement contraignante. Donc on va reprendre le détail des constats qu’ont fait ces associations et on va vérifier. Donc la première mesure qu’on est en train de prendre, c’est de vérifier les dires, les propos et ce qui semble être formel de leur part. […] Et je pense qu’on va réussir à échanger avec ces associations de façon professionnelle. On va tout vérifier. Encore une fois, nous ne sommes pas dans le cas d’une crise sanitaire”.
Pas de retrait du marché prévu “pour l’instant”
La marque n’entend cependant pas, pour l’heure, procéder au retrait ces biscuits incriminés conformément à la volonté des associations : “Pour l’instant il n’en est pas question. La semaine prochaine, on sera à même de prendre une décision. En partageant avec [ces associations] et surtout les autorités. C’est très clair. On se conformera à la légalité et aux propos sanitaires de la loi française.”