Bill Gates juge possible une pandémie mondiale sur les 10 ou 15 prochaines années
Le week-end dernier durant la Conférence de sécurité de Munich, le fondateur de Microsoft Bill Gates a évoqué le risque d'un virus développé et propagé par les terroristes, ce qui pourrait, selon lui, conduire à une pandémie mondiale sur les 10 ou 15 prochaines années.
On l’avait déjà entendu s’exprimer, il y a de cela quelques mois, sur l’intelligence artificielle et les dérives qui pourraient en découler. Le week-end dernier, à l’occasion de la Conférence de sécurité de Munich, le fondateur de Microsoft Bill Gates a soulevé un autre risque aux conséquences cette fois-ci possiblement plus alarmantes pour la population mondiale.
Dans des propos traduits rapportés par nos confrères des Échos, il a ainsi déclaré ne pas exclure que “la prochaine épidémie naisse du cerveau d’un terroriste inventant une version de synthèse du virus de la variole”.
Terroriste bactériologique : Bill Gates alerte
Et le multi-milliardaire d’estimer “assez probable que le monde vive une telle épidémie dans les dix à quinze ans à venir”. Bill Gates étaye son discours par des exemples tels que la grippe espagnole ayant sévi en 1918 ou encore, plus proche de nous, l’épidémie d’Ebola survenue en Afrique de l’Ouest en 2014.
Sur la quantification précise d’une telle menace, l’homme le plus riche du monde mentionne des chiffres à même de faire froid dans le dos : “Les épidémiologistes estiment qu’un agent pathogène transmis dans l’air et se propageant rapidement peut tuer 30 millions de personnes en moins d’un an.”
Une prévention à 3,4 milliards de dollars par an
Bill Gates considère que “c’est pourquoi nous nous mettons en danger en ignorant le lien entre sécurité sanitaire et sécurité internationale”. Et d’ajouter que “se préparer à gérer une pandémie globale est au moins aussi important que la dissuasion nucléaire et la question du réchauffement climatique”.
S’il reconnaît le coût certain d’une prévention à ce type de menace, l’informaticien ne manque pas d’évoquer, dans le même temps, les effets bien plus désastreux d’une non-préparation : “Le coût global de la préparation à une pandémie est estimé à 3,4 milliards de dollars par an. La perte annuelle qu’une pandémie provoquerait pourrait atteindre 570 milliards”.