Besançon : la circulation pieds nus demeure interdite à la Citadelle
Un Strasbourgeois qui contestait l'interdiction de marcher pieds nus au sein de la Citadelle de Besançon vient de se voir débouter par le tribunal administratif.
En attendant qu’un éventuel arrêté futur y change quelque chose, il demeure défendu de circuler pieds nus dans la Citadelle de Besançon. Voilà l’information principale du verdict rendu jeudi par le tribunal administratif à l’encontre d’un Strasbourgeois de 33 ans.
Par trois fois, cet ingénieur en informatique s’était vu refuser l’accès à la Citadelle en raison de l’absence de chaussures à ses pieds. Ce non port ne semblait pas traduire une situation financière difficile pour l’homme, ni même une quelconque provocation de sa part, mais bien sa pratique affirmée du “barefooting”, soit le fait de marcher pieds nus au sein d’un environnement urbain.
Marcher pieds nus dans la Citadelle de Besançon : un Strasbourgeois débouté
Ce Strasbourgeois aura ainsi contesté l’interdiction stipulée dans le règlement intérieur du site, estimant qu’elle portait atteinte à sa liberté. Le tribunal a cependant considéré que non, en affirmant ainsi que l’interdiction d’évoluer pieds nus dans la Citadelle de Besançon se rapporte aux risques que cette pratique comporte.
Nos confrères de France Bleu rapportent par exemple qu’un contact malheureux entre les remparts du site et des pieds découverts peut conduire à des glissages ou des coupures. Et d’ajouter le risque de contracter des maladies en marchant dans les excréments des animaux du zoo.
“Il faudra m’expliquer en quoi on est plus en sécurité en chaussettes”
L’ingénieur déplore que le site laisse pourtant entrer des personnes en chaussettes : “Ils considèrent les chaussettes comme des équipements de sécurité puisque le règlement n’interdit que d’être pieds nus. Il faudra m’expliquer en quoi on est plus en sécurité en chaussettes. C’est aberrant”.
L’administration de la Citadelle évoque de plus un manque de respect et de dignité manifesté par le fait de marcher pieds nus. Le Strasbourgeois, qui estime être discriminé dans son choix de vie, compte faire appel de la décision rendue : “Et si la justice française ne peut rien pour défendre ma liberté je me tournerai vers la Cour Européenne des Droits de l’Homme”.