Bernard Cazeneuve se lance dans la lutte contre le cyberterrorisme
Le ministre de l’intérieur réunira lundi des opérateurs internet afin de trouver des solutions pour lutter contre le cyberterrorisme.
Suite aux différentes cyber-attaques qui ont eu lieu récemment comme celle de TV5 Monde ou encore celle de France Télévisions, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a décidé de réunir place Beauvau plusieurs opérateurs internet afin de trouver des solutions pour lutter efficacement contre le cyberterrorisme.
Renforcer la coopération avec les opérateurs internet
Ce lundi 20 avril, le ministre de l’intérieur, le secrétaire d’Etat au Numérique et plusieurs grands opérateurs internet seront réunis place Beauvau dans le cadre de la lutte contre le cyberterrorisme. Cette réunion devrait aboutir, entre l’Etat et les opérateurs, à un « accord » et à « une méthode commune » face aux sites accusés de faire l’apologie du terrorisme.
Même si depuis les attentats de janvier le gouvernement a observé « un effort particulier des grands majors qui retirent plus rapidement et plus efficacement qu’auparavant les contenus » posant problème, la lutte contre le cyberterrorisme doit s’intensifier. C’est pourquoi le gouvernement souhaite collaborer davantage avec l’Association française des fournisseurs d’accès et de services internet (AFA) et mettre en place une coopération technique avec les opérateurs internet.
Une formation des personnels de l’Intérieur ainsi que des opérateurs sera également mise en place. Celle-ci insistera « notamment sur la notion de l’apologie du terrorisme ».
Un consensus devra être trouvé avec les hébergeurs
Les hébergeurs s’étaient également réunis place Beauvau le 15 avril avec, notamment, Mme Lemaire et le ministre de l’Économie Emmanuel Macron et avaient profité de l’occasion pour protester contre la volonté du gouvernement qui souhaitait leur imposer un dispositif d’analyse automatique des données dont le but était d’aider à révéler une menace terroriste. Les hébergeurs étaient contre ce dispositif qui représenterait, selon eux, une véritable « boîte noire ».
Le gouvernement a alors prévu de proposer un amendement au projet de loi sur le renseignement, afin de donner des garanties acceptables aux hébergeurs de données qui avaient annoncé qu’ils pourraient délocaliser leurs activités.