Bernard Cazeneuve : “200 filières de passeurs ont été démantelées”
Le ministre de l'Intérieur, invité ce matin d'Europe1, est revenu sur la situation migratoire et a annoncé que "200 filières de passeurs ont été démantelées cette année".
Europe1 annonçait ce matin l’arrestation à Dunkerque d’un marin-pêcheur français, et 5 autres personnes de nationalité albanaise, soupçonné qu’il est d’avoir organisé contre argent le passage de migrants vers l’Angleterre.
Si Bernard Cazeneuve, qui était l’invité de la radio ce matin, n’a pas souhaité commenter cette information avant le procureur de la République de Dunkerque, il a cependant évoqué les actions de démantèlement de réseaux de passeurs.
Cazeneuve : “Etre intraitables avec les filières de la traite des êtres humains”
Pour autant, le ministre de l’Intérieur est revenu sur cette question : “Nous avons démantelé depuis le début de l’année un très grand nombre de filières (de passeurs). En France, c’est près de 200 filières qui ont été démantelés, représentant 3.000 individus. Et dans le Calaisis, cela représente une trentaine de filières et 700 individus”.
En évoquant une crise migratoire “inédite, qui est une véritable crise comme l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde guerre mondiale et qui implique des moyens exceptionnels”, il rebondit : “Pourquoi ? Parce que j’ai donné une instruction extrêmement ferme à mes services, d’être intraitables avec les filières de la traite des êtres humains”.
Dossier des migrants : des “décisions urgentes”
Si Bernard Cazeneuve parle de “moyens exceptionnels”, ceux-ci sont accompagnés de “décisions urgentes”, selon ses mots. D’une part, “la mise en place d’un contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne. Ce qui suppose que l’on fasse monter Frontex en puissance et il faut le faire vite”. Frontex est l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’UE.
D’autre part, “il faut absolument rehausser dans les meilleurs délais les moyens du HCR, pour que dans les camps de réfugiés, au Liban, où je me suis rendu la semaine dernière, en Jordanie, en Turquie, il y ait suffisamment d’aide humanitaire pour que cet exode de ceux qui sont persécutés dans leur pays ne se poursuive pas”, a-t-il conclu à ce sujet.