Berlin estime que 30% des demandeurs d’asile sont de faux syriens
Le ministère de l'Intérieur allemand a indiqué qu'environ un tiers des demandeurs d'asile se disant syriens ne le sont pas.
Les syriens migrants disposent d’un traitement de faveur de la part des autorités allemandes. Leur dossier est examiné plus rapidement et ils bénéficient d’un statut de demandeur d’asile. Profitant de la confusion et de l’afflux massif, environ 30 % des migrants se font passer pour des syriens afin de bénéficier de ce statut et éviter l’expulsion vers leur pays d’origine s’ils sont considérés comme illégaux.
Des soucis dans le traitement des demandes
Environ 800 000 demandeurs d’asile sont attendus cette année en Allemagne, un record absolu et un afflux que les autorités allemandes ont dû mal à négocier. Le traitement des dossiers est assez difficile car étudiés individuellement. Les autorités en charge du traitement des dossiers se sont aperçues d’une tentative de fraude à grande échelle.
Environ un tiers des demandeurs d’asile qui se disent syriens ne le sont pas. Thomas de Maisière, le ministre de l’intérieur allemand a indiqué que : “Nous constatons de faux passeports syriens. Il y a des indications selon lesquelles beaucoup (de migrants) prétendent venir de Syrie mais ne parlent pas un mot d’arabe“.
Faux passeports et fausses déclarations
Le paradoxe de la situation est, selon un porte-parole de la police des frontières, que “80% des faux passeports syriens sont trouvés sur des ressortissants de ce pays” avant d’ajouter qu'”ils viennent d’un pays déchiré par la guerre. Beaucoup ont probablement dû quitter rapidement leur maison. Certains n’avaient jamais eu de passeport. Et il est très difficile d’en obtenir de la part des autorités syriennes“.
Les 20% de faux passeports sont utilisés par des migrants venant d’autres pays comme l’Irak ou la Palestine. Des égyptiens, des algériens et des marocains tentent eux aussi de se faire passer pour des syriens mais sans avoir de documents. Les autorités utilisent principalement la reconnaissance de la langue afin de s’assurer de la nationalité d’un demandeur d’asile portant un faux document ou n’en n’ayant pas à présenter.