Le beau-frère d’un des agresseurs de Charlie Hebdo remis à la France
Mourad Hamyd, le beau-frère de Chérif Kouachi, un des terroristes ayant perpétré l’attaque des bureaux de Charlie Hebdo, a été remis à la France par les autorités bulgares.
Selon une source judiciaire, Mourad Hamyd, le beau-frère de Chérif Kouachi, a été livré aux autorités françaises hier par la Bulgarie. Celui-ci est suspecté d’avoir voulu rejoindre les rangs du jihad en Syrie. Le jeune homme âgé de 20 ans sera présenté aujourd’hui devant la justice antiterroriste.
Mourad Hamyd encourt 10 ans de prison
Mourad Hamyd, le beau-frère de Chérif Kouachi, était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparation d’actes de terrorisme ». Il risque jusqu’à 10 ans de prison et 225.000 euros d’amende. Le jeune homme avait disparu au début du mois de juillet, une disparition signalée par sa sœur, inquiète de l’avoir vu partir avec toutes ses affaires.
C’est en Bulgarie le 28 juillet dernier que cet étudiant français a été envoyé dans un centre de rétention en Bulgarie. Arrivé en train deux jours plus tôt, il avait essayé de passer en Turquie, sans doute pour ensuite rejoindre la Syrie et les rangs des djihadistes. Arrêté par les autorités bulgares, M. Hamyd étant sous le coup d’une interdiction de territoire, il avait alors affirmé faire du « tourisme » et n’entretenir « aucun lien » avec l’organisation terroriste Etat islamique.
Suspecté de vouloir rejoindre la Syrie
Cependant, selon le mandat d’arrêt, le trajet qu’il a effectué« correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires djihadistes voulant rejoindre l’Etat islamique en Syrie ou en Irak ». En outre, « les premières exploitations de son ordinateur mettent en exergue qu’il avait consulté à de nombreuses reprises et récemment des sites à consonance jihadiste et en rapport avec la Syrie ».
Mourad Hamyd, dont une des sœurs était mariée avec Chérif Kouachi, avait été placé en garde à vue suite à l’attentat de Charlie Hebdo au mois de janvier 2015. Il avait cependant été relâché 48 heures plus tard sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.