Baisse historique du nombre d’Américains sans assurance maladie
16,4 millions d'Américains, auparavant sans assurance santé, ont pu en souscrire une ces dernières années.
La réforme du système de santé lancée par Barack Obama en 2010 aurait conduit à la plus forte réduction du nombre d’Américains sans assurance maladie depuis quarante ans, a estimé lundi l’administration.
Cinq ans après l’adoption très polémique par les démocrates de l’Obamacare, environ 16,4 millions de personnes dépourvues de couverture ont pu avoir accès à une assurance santé. Ces chiffres proviennent d’une analyse gouvernementale des données de l’enquête Gallup-Healthways Well-Being Index, menée quotidiennement.
La proportion de non-assurés est ainsi tombée de 20,3% à 13,2% de la population entre le troisième trimestre 2013 et le premier trimestre 2015.
Obligation d’être assuré
Cette réduction doit être en partie imputée au volet central de cette réforme de la santé, à savoir, l’obligation pour chaque citoyen américain d’être assuré. Les Américains sans assurance doivent en effet tous, à quelques exceptions près, souscrire une couverture maladie.
A défaut, chacun d’entre eux encourt en effet des peines d’amende. En échange de souscription, ils peuvent néanmoins bénéficier d’aides pour réduire le coût de leur couverture, sous conditions de revenus.
L’Obamacare remis en cause
Un autre aspect de la loi a quant à lui permis aux jeunes de 26 ans et moins d’être ajoutés à l’assurance maladie de leurs parents. Chez les 19-25 ans, la proportion de non assurés est ainsi tombée de 34,1% à 26,7%.
«La santé est un droit pour chaque Américain, pas un privilège pour quelques-uns», a répété la chef des démocrates de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, alors que la loi est à nouveau menacée par les Républicains devant la Cour suprême, qui doit rendre une décision cruciale d’ici fin juin.
Début mars, l’institution s’était en effet montrée divisée sur le sort de l’Obamacare. Des trois grands piliers sur lesquels repose la loi, c’est l’abattement fiscal dont peuvent bénéficier les plus modestes en échange d’une souscription à une couverture, qui est aujourd’hui remise en cause.