Pour son avocat, Hasna Aït Boulahcen est une victime !
Le corps d'Hasna Aït Boulahcen, n'a toujours pas été enterré au Maroc, quatre mois après sa mort lors du raid de Saint-Denis. Une situation insoutenable pour sa famille.
Quatre mois après les attentats de Paris, le corps d’Hasna Aït Boulahcen n’a toujours pas été enterré au Maroc. Sa famille, déplore la lenteur de la procédure. Présente lors du raid du 18 novembre à Saint-Denis en compagnie de son cousin d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats, Hasna Aït Boulahcen n’est pas considérée comme impliquée dans les attentats.
La famille de la jeune femme avait d’ailleurs porté plainte contre X en janvier pour que son statut se transforme en « victime du terrorisme ». Selon leurs dires, Hasna avait plusieurs fois indiqué vouloir sortir de l’appartement lors de l’assaut. Différents rapports avaient pourtant établi que la jeune femme de 26 ans, qui applaudissait devant la télé les commémorations du 11 septembre, avait prêté allégeance à Daesh.
Je considère Hasna comme une victime
Lors d’une interview avec RTL, l’avocat de la famille, Me Fabien Ndoumou a expliqué avoir « déjà obtenu la restitution du corps d’Hasna. » Au cours de cet entretien, il estime que les délais sont anormalement longs. « Le permis d’inhumer a été délivré le 27 janvier et depuis un mois, nous attendons l’autorisation d’aller le faire au Maroc. Je trouve le temps long. D’habitude, ce genre de procédure ne prend que 24 ou 48 heures. J’espère que cela n’est pas volontaire. »
« Je considère Hasna comme une victime » dit-il. “On nous l’a présentée comme la première femme kamikaze d’Europe et ensuite comme celle qui a aidé les terroristes. Elle a dit aux policiers “ce n’est pas mon copain”. C’est une renonciation. Elle n’était pas avec les terroristes”.
« Elle rêvait de faire la une de Closer »
Ayant eu une enfance assez mouvementée, Hasna Aït Boulahcen oscillait entre vodka et niqab. Facilement influençable, celle qui rêvait de faire la une de Closer, et de voir son nom parmi les stars et les VIP, “ne savait pas dire bonjour en arabe, l’islam la gonflait” rapporte l’un de ses amis. C’est pourtant grâce à elle, que les enquêteurs retrouvent la trace d’Abdelahmid Abaaoud, le 17 novembre 2015.