Autoroutes : Ségolène Royal souhaite un gel des tarifs en 2015
La ministre de l'Ecologie demande le gel des tarifs. Les concessionnaires estiment n'avoir "aucune marge de manoeuvre".
Nous payons trop cher les péages des autoroutes, estime Ségolène Royal. Sur BFMTV, la ministre de l’Ecologie se montre ferme et se prononce pour pour “un gel des tarifs des péages” en 2015.
Ce qui est prévu pour le moment, c’est une hausse de 0,57% et ce conformément à la règle présente dans les contrats des concessionnaires. Mais pour ces derniers, la loi tarifaire ne leur laisse “aucune marge de manoeuvre”. Le dossier est plus que jamais sensible à gérer à la veille d’une réunion avec les sociétés concernées.
Ségolène Royal demande “un effort d’un milliard d’euros”
La ministre a précisé cette demande de gel des tarifs : “Je le souhaite, parce les tarifs ont trop augmenté par rapport au coût de la vie donc il faut rendre aux automobilistes un peu de justice et d’équité tarifaire”. En outre, Mme Royal demande “un effort d’1 milliard d’euros” aux concessionnaires. Sous quelle forme ? Une taxe pourrait être envisagée, “ce qui est moins de 10% du montant global qu’elles ont versé à leurs actionnaires, et qui s’élève à 17 milliards d’euros”, a-t-elle précisé.
Dernièrement, la Cour des comptes avait dénoncé les “rentes”, et le gouvernement n’est pas complètement opposé à une résiliation, partielle ou totale, des contrats que l’Etat a conclu avec les sociétés gestionnaires des autoroutes.
La réponse des concessionnaires à la ministre de l’Ecologie
Et elle ne s’est pas faite attendre, cette réponse. Dans un communiqué, l’Association des sociétés françaises d’autoroute (Asfa) indique qu’elle n’a “aucune marge de manœuvre” sur ce point du dossier.
Elle précise que “l’État fixe en février de chaque année, en fonction de l’inflation constatée d’octobre à octobre, les tarifs, par arrêté conjoint du Ministre des Finances et du Ministre de l’Écologie”. Plus loin l’Asfa réplique encore : “Si l’Etat souhaite modifier l’un ou l’autre des paramètres fondamentaux des contrats de concession, ceci ne peut résulter que d’une négociation avec les sociétés concessionnaires dans le respect de l’équilibre économique de ces contrats”.
Dossier brûlant, avez-vous dit ?