Autoroutes : l’État bloque la hausse des tarifs des péages prévue en février
Le gouvernement a annoncé que la hausse du tarif des péages prévue pour le 1er février 2015 sera suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Quelques jours avant une hausse des tarifs prévue pour le 1er février 2015 par les sociétés d’autoroute, le gouvernement vient d’annoncer qu’il décidait de geler cette dernière en attendant les conclusions du rapport commandé auprès d’un groupe de travail sur l’avenir des sociétés autoroutières.
Une mesure dans la droite ligne de la politique de préservation du pouvoir d’achat des ménages entamée par le gouvernement. Les sociétés d’autoroutes ont promis de publier un communiqué de presse dans la journée afin de dénoncer cette décision annoncée trop tardivement à leur goût.
Gel des tarifs des autoroutes jusqu’à nouvel ordre
Les concessionnaires autoroutiers continuent donc d’être dans le viseur du gouvernement. Après le rapport de l’Autorité de la concurrence dénonçant les hausses successives des prix des péages sans que ces dernières ne soient forcement justifiées. Cette fois, cette nouvelle hausse est pour le moment bloquée par le gouvernement. Ségolène Royal avait également jugé cette hausse des tarifs « incongrue » et « inconcevable » début 2015.
Les sociétés d’autoroutes avaient prévu une hausse de 0,57 % du tarif des péages comme convenu dans les contrats de concessions avec une hausse de 0,5 % supplémentaire afin de compenser la hausse de la redevance domaniale. Une hausse qui ne sera pas effective avant la remise des conclusions du groupe de travail parlementaire qui pourrait décider que cette dernière n’est pas justifiable.
Les sociétés d’autoroutes prises au dépourvu
Le choc a été dur à encaisser pour les concessionnaires autoroutiers qui ont appris la décision du gouvernement par les médias aujourd’hui et ce, moins d’une semaine avant que la hausse soit mise en place. Un coup d’autant plus rude que les places boursières ont immédiatement réagi à l’annonce du gouvernement puisque les titres d’Eiffage, Vinci et Abertis ont tous perdu entre 1 et 2,4 %. Les sociétés d’autoroutes pourraient “entamer sans attendre une procédure contentieuse” selon une déclaration de l’Asfa à Reuters.
Deux scénarios sont envisageables à la suite de la remise des conclusions du groupe de travail parlementaire. Soit les contrats de concession seront renégociés, soit ils seront purement et simplement résiliés.